Christophe Dabiré investi : « Nous l’attendons sur terrain »
Nommé le 21 janvier 2019, le Chef de gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, avait trente jours pour prononcer sa déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemblée nationale. Cela donne lieu à un débat, suivi du vote des députés. A l’issue des débats et du vote, il a été investi ce lundi 18 février 2019 par le parlement. Certains députés se sont prononcés sur cette investiture du nouveau Premier ministre.
84 voix pour, 23 abstentions, 19 contre et 1 bulletin nul. Tels sont les résultats enregistrés par l’Assemblée nationale qui autorise le nouveau Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré à conduire sa politique générale. Des députés se sont prononcés sur la politique générale du gouvernement.
« C’est un sentiment de regret. Le Premier ministre n’est pas allé au fond de la déclaration de politique générale. Nous n’avons pas noté de proposition concrète, ni de proposition forte pour redonner à notre pays l’espoir qu’il faut. Mais nous tenons à féliciter le Premier ministre pour sa nomination et lui souhaiter bon vent », a fait savoir Tahirou Barry, député de l’opposition.
«Une forte majorité a décidé de donner sa confiance au Premier ministre. Je pense que lorsque l’on confie des responsabilités à quelqu’un, la prudence c’est de voir la personne à l’œuvre avant de commencer à trop sévèrement juger la personne. Le Président du Faso n’a pas choisi le Premier ministre à tout hasard.
Il s’est basé certainement sur des qualités. Un bon nombre de députés y ont cru et attendent effectivement que le Premier ministre puisse dérouler sa feuille de route. On a donné notre confiance au Premier ministre, on lui souhaite la santé, la force et la clairvoyance pour pouvoir dérouler efficacement sa feuille de route dans ce laps de temps qui nous sépare de la fin du mandat », a lancé le président du groupe parlementaire du Renouveau démocratique, Daouda Simboro.
« C’est une obligation constitutionnelle. Mais nous savons qu’au-delà même du simple fait de remplir l’obligation constitutionnelle, nous avons senti un Premier ministre qui est très engagé pour la poursuite du travail. Il a eu l’onction de l’Assemblée Nationale. C’est à lui de se mettre au travail avec tout son gouvernement pour nous montrer que nous n’avons pas eu tort de lui accorder la confiance aujourd’hui », a laissé entendre le député maire de Dori, Aziz Diallo.
Alexandre Sankara, membre du groupe parlementaire burkindlim, s’est également prononcé sur la déclaration de politique générale de Christophe Joseph Marie Dabiré.
« C’est un discours plein de sincérité. Il n’a pas caché les maux.
Il les a reconnus et il a proposé des solutions. C’est pour cela que la majorité des députés lui a donné l’onction.
Nous l’attendons sur terrain. Il faut que les choses bougent. Nous attendons qu’il se mette à l’œuvre notamment sur le front sécuritaire, que nous constatons des améliorations sensibles », a-t-il déclaré.
« C’est un exercice constitutionnel et obligatoire. Il a obtenu 84 députés pour, habituellement c’est au-delà de la ligne de la majorité qui tourne autour de 70 députés. Cela veut dire qu’il y a des députés de l’opposition qui lui ont accordé sa confiance. La feuille de route qu’il a déroulée, il a reconnu que nous avons un défi sécuritaire à relever. C’est déjà honnête de reconnaître que les choses ne vont pas aussi bien. Nous avons aussi apprécié son diagnostic de l’effritement du tissu et de cohésion sociale. Une fois que l’on fait un bon diagnostic, en principe on est sur la bonne voie pour apporter la thérapie», a indiqué le député du MPP, Ousséni Tamboura.
Jules César KABORE
Burkina 24
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