Ouaga : Incendie du magasin de la librairie DIACFA
L’incendie déclenché ce mardi 26 février 2019 a consumé le magasin de stockage de la librairie Diacfa située côté Nord du marché central de la ville de Ouagadougou.
Il est 11h lorsque nous arrivons sur le site. Là, nous trouvons des pompiers à pied d’œuvre pour stopper l’incendie et des officiers de police judiciaire venus pour les besoins de l’enquête pour déterminer la cause de l’incendie. Ce rapide déploiement, le propriétaire du magasin de papeterie, de bureautique l’apprécie à sa juste valeur. « Les pompiers ont été présents rapidement pour éteindre le feu. Ils ont été à la hauteur de la tâche », loue Joseph Fadoul, directeur général adjoint du groupe Diacfa.
Les soldats du feu avec à leurs côtés le commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) ont d’abord essayé d’éteindre avec l’eau. Mais ils peinaient à y arriver. Ils mettront près de trois heures pour stopper les flammes. Il leur a été « difficile » d’y arriver pour deux raisons, a expliqué le colonel Kisbédo Ernest, chef de la BNSP.
« D’abord les ouvertures. Pour pouvoir éteindre le feu, il faut accéder. Il n’y a pas d’accès possible pour les pompiers pour pouvoir s’approcher au plus près du feu pour éteindre. Deuxièmement, c’est surtout la matière qui brûle. C’est vrai que c’est une librairie où c’est du papier, des livres. Il y a aussi un stockage d’encre, d’imprimantes, de photocopieurs. Et là l’encre fonctionne comme de l’hydrocarbure », a-t-il indiqué.
Les pompiers de la première compagnie située non loin de là feront appel aux pompiers de l’aéroport qui viendront avec un émulseur de l’ASECNA. Solidaires de leurs collègues, ils ont répondu à l’appel au secours. Mais précisera le colonel Kisbédo, « ce n’est pas un problème de moyens. C’est un problème d’accès et de matière qui brûle ». L’émulseur s’avèrera plus approprié pour pouvoir éteindre « ce genre de feu qui est comme un feu d’hydrocarbure » et que « l’eau simple n’éteint pas ». En effet, à chaque fois que l’incendie semble maîtrisé, celui-ci reprend quelques instants après.
Conditions d’accès
Malgré les livres, les cahiers et le matériel bureautique partis en fumée, le directeur général adjoint de Diacfa trouve de quoi se réjouir. « Pour le moment, l’important c’était d’éteindre le feu, de s’assurer qu’il n’y a pas de victime, se focalise Joseph Fadoul. Le matériel viendra après. C’est secondaire par rapport à la priorité qui est d’éteindre le feu, de s’assurer que tout le monde est sécurisé ». Il confiera qu’il y a eu un blessé léger, en l’occurrence le magasinier qui a été évacué en clinique.
Les difficultés rencontrées par les sapeurs-pompiers sont en grande partie dues à l’accessibilité à l’intérieur du magasin d’entreposage. Pour le faire, ils ont été obligés de « percer les murs » à coups de marteaux. « C’est vrai que comme on est aux abords du marché, c’est un peu difficile d’accès » admettra Joseph Fadoul. Hormis cela, dira-t-il, « l’entreposage n’a pas de soucis particuliers ».
Le maire Armand Béouindé et son premier adjoint Moussa Belem se sont déplacés sur les lieux de l’incendie pour faire part de leurs compassions au propriétaire. La situation qu’il leur a été donnée de voir, « problématique des constructions (magasin hermétiquement fermé. Il n’y a pas de fenêtres) » a eu le mérite de les alerter sur les risques qu’il y a à bâtir ce type de bâtiments, d’immeubles. L’adjoint au maire annoncera qu’avec les ingénieurs, les architectes à leurs côtés, ils se concertent sur la situation pour éviter tant de difficultés aux soldats du feu qui pourront limiter les dégâts.
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