Lutte contre le VIH /SIDA au Burkina: Réflexion autour de la loi n° 030-2008
Le Secrétariat permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLST-IST) a initié un atelier national pour la validation du draft de la loi n°030- 2008 portant lutte contre le VIH/SIDA et protection des droits des personnes vivant avec le SIDA et son décret d’application. C’était le mercredi 27 mars 2019 à Ouagadougou. Il s’est agi d’identifier les difficultés et les contraintes relatives à l’environnement juridique pour une lutte efficace contre le VIH/SIDA.
Nonobstant l’existence d’instruments de protection juridique des personnes vivant avec le VIH, les pratiques discriminatoires et les stigmatisations à leur endroit constituent le maillon faible de la riposte nationale. C’est ce que disent les spécialistes du domaine.
C’est dans le but d’évaluer ce cadre juridique que le Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (SP/CNLST-IST) a tenu un atelier national le mercredi 27 mars 2019 à Ouagadougou.
Ce cadre d’échanges et de partages avait pour objectif d’organiser une large concertation avec les acteurs clés au plan national pour obtenir un consensus sur le brouillon de l’avant projet de la loi n°030-2008 portant lutte contre le VIH/SIDA et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH et de son décret d’application en vue de sa soumission à l’instance parlementaire.
Selon le Secrétaire permanent du CNLST-IST, Didier Bakouan, c’est depuis 2017 qu’une évaluation a été faite. « Comme nous le disons, cette loi vise à protéger les personnes vivant avec le VIH et leur permettre d’avoir accès aux services en tout temps et en tout lieu », précise-t-il.
D’après M. Bakouan, cette évaluation a montré des insuffisances. « Certains aspects de la loi en question, plutôt que de protéger, discriminaient et pénalisaient des personnes vivant avec le VIH », souligne-t-il.
A en croire le Directeur pays de l’ONU Sida, Job Sagbohan, la lutte contre le VIH/SIDA a beaucoup évolué durant ces derniers temps. « Nous avons de nos jours ce que nous n’avions pas au début de la maladie, il s’agit des Antirétroviraux (ARV), les tests et les méthodes de la technologie qu’il faut pour sauver des vies », laisse-t-il entendre.
Mais, poursuit-il, la vraie difficulté réside au niveau de la discrimination et le rejet qui font que les malades ne recherchent pas les services de soins. Ainsi, selon la logique de ce patron de l’ONU, le jour où les uns et les autres auront le courage d’affirmer qu’ils ont le SIDA, comme l’on le dit pour le paludisme de façon ouverte, l’on aurait mis fin à cette maladie.
Noufou KINDO
Burkina 24
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