Burkina : La population de Silmigou réclame des parcelles
La Coordination des Comités de défense et d’Approfondissement des Acquis de l’Insurrection Populaire (CDAIP) tient un sit-in ce jeudi 11 avril 2019 devant la société nationale d’aménagement des terrains urbains (Sonatur). Ils disent non au déguerpissement et réclament des parcelles.
« Non aux conseillers et maires voleurs », « pour un changement en notre faveur en avant », ce sont entre autres ce que l’on peut lire sur les pancartes des manifestants. Ces derniers réclament leur droit au logement.
En effet, selon le coordonnateur des CDAIP Sig-nonghin Zinda Y Ernest, leur manifestation consiste à dénoncer les manœuvres de la SONATUR et de l’arrondissement 8 dont ils relèvent. « Nous sommes ce matin ici pour dire non au déguerpissement des populations de Silmigou sans leurs parcelles, aux manœuvres de la SONATUR et de la mairie de l’arrondissement 8 et pour interpeller la SONATUR sur son rôle dans les résolutions de la crise de logements au niveau de Sig-nonghin ».
A en croire le coordonnateur des CDAIP, une plateforme revendicative a été introduite le 31 juillet 2018 à la mairie de l’arrondissement 8 dans laquelle est mentionnér l’attribution à toute personne ayant droit à une parcelle à Silmigou et l’arrêt d’un éventuel déguerpissement des populations tant qu’ils n’ont pas été attributaires.
« Sur cette base, nous avons obtenu une rencontre le 7 mars chez le chef de Silmigou entre la mairie, la population et le chef », explique-t-il. « Le chef et la mairie ont pris l’engagement de résoudre la question et pendant ce temps le 1er avril nous avons constaté des bulldozers sur le terrain soi-disant qu’ils veulent aménager des voies et dégager des limites », a-t-il ajouté
Zinda a rappelé qu’en mars 2018, les résidents ont introduit une demande d’audience à la SONATUR et c’est le 16 janvier 2019 que la SONATUR a accordé cette audience.
Pour lui, la SONATUR a outrepassé la plateforme et elle est allée faire la levée topographique et le bornage puis est entrain de vouloir déguerpir la population.
« Nous disons non à ce déguerpissement. Il faut que chaque personne résidente à Silmigou puisse rentrer en possession de ce qui lui vient de droit une parcelle sans quoi nous allons organiser la résistance », déclare-t-il.
Zinda a assuré que les populations comptent poursuivre avec les manifestations.
Burkina24
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