Le procès du putsch, victime collatérale du mot d’ordre des avocats
L’arrêt de travail de 96 heures décrété par l’Assemblée générale des avocats du Burkina a eu raison du procès du putsch manqué de septembre 2015. Les plaidoiries des avocats des Parties civiles ont été renvoyées au mardi 30 avril 2019.
A la reprise de l’audience ce mardi 23 avril 2019, Maître Souleymane Ouédraogo, au nom des avocats des Parties civiles, a fait part de la suspension de la participation des avocats du Burkina à toutes les audiences des Cours et Tribunaux sur toute l’étendue du territoire pour 96 heures, allant du mardi 23 avril au vendredi 26 avril 2019.
Il a demandé au Tribunal de prendre acte de cette décision de l’Assemblée générale des avocats. Son confrère, Maître Mamadou Sombié de la Défense a précisé que le mot d’ordre décrété n’a pas fait de distinction parlant de Cours et de Tribunaux.
« Nous ne pouvons pas assurer la défense de nos clients jusqu’à ce que le mot d’ordre soit levé », a-t-il dit. Une marche pour le respect de la justice et des droits humains est également prévue pour le lundi 29 avril 2019.
Le Parquet a dit prendre acte et a demandé au Tribunal d’aviser. Le Président du Tribunal a décidé de suspendre l’audience pour une reprise le mardi 30 avril 2019 à partir de 9h. Les plaidoiries des avocats des Parties civiles débutent ainsi dans une semaine dans la Salle des Banquets de Ouaga 2000.
Noufou KINDO
Burkina 24
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