Concilier usage des réseaux sociaux et lutte antiterroriste : Fiil Pââ y croit

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Face au terrorisme avec ses dommages particulièrement importants sur le dispositif sécuritaire, le développement social et économique du pays accuse le coup. Avec l’entrée en jeu des réseaux sociaux, « notamment l’usage effréné de Facebook qui complexifie davantage l’éradication de ce phénomène par les FDS », l’association Fiil Pââ se propose de communiquer, d’éduquer et de sensibiliser la frange jeune de la population sur leur usage en ces temps de lutte antiterroriste.

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Un panel sur le rôle de la société dans la lutte contre le terrorisme, c’est l’astuce trouvée par l’association Fiil Pââ (idée nouvelle en langue lobiri) pour impliquer tout le monde dans la recherche de solutions dans le cadre de la lutte contre le phénomène terrorisme qui met à mal la cohésion sociale et contribue à effriter le vivre-ensemble des Burkinabè.

« Les difficultés rencontrées sur le terrain par les forces de défense et de sécurité et notamment l’essor des réseaux sociaux qui devrait contribuer à lutter contre le terrorisme, qui malheureusement, à un certain niveau, compliquent, sinon même rendent fastidieuse la tâche aux forces de défense et de sécurité », déplore Djourmité Toussaint Nestor Noufé, président de l’association.

C’est mus par leur volonté d’inverser la tendance que les membres de Fiil Pââ ont choisi l’option d’un « panel ouvert » qui aura lieu le 24 mai 2019 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour échanger avec des experts en communication, des responsables sécuritaires autour du thème « Forces de défense et de sécurité et usage des réseaux sociaux à l’ère de la lutte contre le terrorisme ambiant ».

Des membres de l’association Fiil Pââ lors de leur passage à la rédaction.

« Avec l’avènement des réseaux, notamment Facebook, tout le monde est devenu journaliste », observe M. Noufé. Sont annoncés des chercheurs, spécialistes des questions sécuritaires et de défense (Mahamoudou Sawadogo), des questions liées aux réseaux sociaux et des intervenants issus des ministères de la défense, de la sécurité, de la communication, de la commission de l’informatique et des libertés (CIL), de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Les organisateurs ne cachent pas leurs attentes. Ils espèrent pouvoir à travers ce panel, auquel les usagers actifs des réseaux sociaux sont invités à prendre part, convaincre les utilisateurs de s’assurer de la « véracité de l’information » reçue qu’ils seraient tentés de diffuser et qui viendrait « à compliquer un peu la mission des forces de défenses et de sécurité » sur le front.

Le tout, c’est d’« être au moins prudent, invite Drissa Modeste Sessouma, président d’honneur de l’association. Et faire en sorte que tout acte qu’on pose en rapport avec l’usage des réseau sociaux, qu’on réfléchisse à ce que ça pourrait avoir comme conséquence. Aucun acte que nous posons ne doit compliquer la tâche à nos forces dans le cadre de cette lutte ».

Rendez-vous au CBC vendredi 24 mai à 09 heures. D’ores et déjà, les organisateurs partagent l’objectif visé :  parvenir à faire de l’usage des réseaux sociaux « un canal de soutien plutôt que de nuisance » à la mission des forces armées nationales en s’assurant de mener des actions « réfléchies ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

'The vitality of a country can also be measured through that of its journalists'

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