Bissa-Gourounsi à Tenkodogo : Une rencontre culturelle pour magnifier la parenté à plaisanterie
Dans l’optique d’améliorer le vivre-ensemble entre les communautés ethniques burkinabè Pierre Zimbané, un féru de la culture a invité deux troupes de ses ‘’esclaves’’ Gourounsi en vue de voir qe quoi sont-ils capables. C’est ainsi que le samedi 15 juin 2019, deux troupes de danse traditionnelle venues respectives du Nahouri et du Sanguié ont démontré aux populations de Tenkodogo la grandeur de leur talent en matière de Djongo et de Binon. L’objectif de cette initiative, selon le promoteur, est d’aller au-delà de « l’aspect plaisanterie commune et faire connaitre la culture de l’autre ».
Des chansons et des pas de danse savamment exécutés. Les Gourounsi ont, à travers de belles prestations, fait savoir à leurs parents à plaisanterie Bissa, « qu’en matière de musique traditionnelle, il n’y a pas de match entre eux».
Une diversité de variétés de danse puisées dans leur riche répertoire culturel. Ces troupes gourounsi venues des villages de Songo II et de Zoula ont exprimé durant tout le week-end leur talent d’artistes à ceux qu’ils considèrent comme des novices dans le domaine. Cette initiative va ajouter une plus-value à la conception de la parenté à plaisanterie qui est aujourd’hui considérée comme le ciment de notre cohésion sociale.
Le promoteur de cette rencontre culturelle, Pierre Zimbané, par ailleurs technicien supérieur d’agriculture, dans sa vision, veut lutter contre « la monotonie de nos expressions culturelles». Pour lui, « la valorisation de la culture ne doit pas être une répétition de ce qu’on voit tous les jours dans les prestations artistiques mais un brassage qui doit venir d’une région à une autre». Il promet que les jours à venir les troupes bissa sortiront de leur terroir pour montrer leur savoir-faire en matière culturelle aux Gourounsi.
Cette aventure culturelle a émerveillé les responsables des deux troupes. Pour le Président de la troupe Ypéné de Zoula (Sanguié), François Baziemo, en dehors de la SNC, cela est la première sortie hors de leur terroir. C’est donc une occasion pour eux de vendre leur prestige culturel afin d’être une référence dans des jours à venir pour les manifestions d’envergure nationale ou locale. Il poursuit en disant que cela montre comment il y a une potentialité d’expression culturelle au « Pays des Hommes intègres».
Quant à l’encadreur de la troupe Koussoumoula de Nahouri, Nabari Wandjangabou, «la troupe en elle-même regorge 45 pas de danse diversifiés qui peuvent tenir en haleine les Bissa». Leur passage à Tenkodogo sera à noter car, ajoute-t-il, « hormis la fierté d’être chez nos parents à plaisanterie, notre passage ici va rester dans l’esprit des Bissa. Toute chose qui va consolider les liens de cohésion».
D’ores et déjà, le promoteur de ce brassage inter-culturel lance un appel aux différents groupes existants dans le pays d’emboiter ses pas pour une meilleure connaissance de la culture de l’autre
Moumini GOUBA
Pour Burkina 24
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