Les hauts fourneaux à l’UNESCO : Une victoire et une fierté pour le Burkina et l’Afrique (Sango)

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Les hauts fourneaux sont désormais inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’annonce a été faite ce vendredi 5 juillet 2019 à Bakou en Azerbaïdjan. Le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango a affirmé   sa « fierté ».

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 La série de sites de métallurgie de fer du Burkina Faso, seul bien africain retenu pour être inscrit sur la liste du patrimoine mondial, a été reçue. Que ne fut pas la joie du ministre de la culture , des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango qui suivait l’évènement depuis son bureau à Ouagdougou. « Ce sont des sentiments de joie, de fierté », dit-il.

Une victoire

« C’est une grande victoire au plan de la diplomatie culturelle africaine, parce qu’il faut le souligner, c’est l’unique bien qui a traversé toutes les étapes de travail fait par les différents experts pour être retenu ». En effet, on se rappelle de la rencontre préparatoire des experts africains à Ouagadougou pour défendre le bien à la commission et c’est l’Afrique qui gagne si on s’en tient au nombre de biens africains au patrimoine mondial. Environ 96 biens, soit 8,7% des biens de l’UNESCO.

Lire aussi: Burkina: Un troisième bien culturel en « bonne voie » d’inscription à l’Unesco.

Cet acte selon le ministre, reste une fierté pour le Burkina et aussi pour les burkinabè de ce que leurs ancêtres ont pu avoir comme connaissances.

Abdoul Karim Sango, Ministre de la culture, des arts et du tourisme

«Parce qu’on imagine, dit-il, que ceux qui nous ont précédés sur cette terre, nos ancêtres, avaient cette science de la métallurgie, de transformation du fer à une époque où on imagine que nous ne disposions pas de tous les outils technologiques ».

Pour lui, c’est donc à la fois un message à l’attention de la jeunesse burkinabè et africaine pour déconstruire tous les discours qui tentent de faire croire que l’Afrique noire n’est pas suffisamment rentrée dans l’histoire, les peuples africains ne sont pas suffisamment civilisés.

« Mais là, on réalise que les Africains, les Burkinabè avaient une science d’extraction du fer avant leur contact avec le colonisateur. Nous étions donc et nous sommes toujours de grands savants. Cela est d’autant plus important qu’il y a une sorte de regard méprisant de la contribution du Noir à la construction de ce qu’on appelle l’universel ».

Au-delà de tous cet engouement autour du site, cette étape franchie, sa protection d’un point de vue juridique est établie mais le Burkina Faso a une grande responsabilité quant à  la protection et la valorisation de ces sites.

Et le ministre rassure que des actions de sensibilisation des populations locales considérées comme gardiennes, seront entreprises, un comité de gestion local de ce site sera mis en place. Un travail de protection physique des biens sera déterminés avec les experts nationaux et de l’UNESCO, sans oublier les questions en termes d’infrastructures hôtelières et d’accessibilité du site.

Mais pour le ministre, l’heure est à la célébration. « Il faut nous donner le temps de célébrer cette inscription parce que c’est un travail de longue haleine qui a demandé beaucoup d’engagements de la part des experts. Du reste, nous les félicitons davantage, et félicitons l’ensemble des populations locales qui ont aussi joué un rôle ».

A noter que ces hauts fourneaux sont sur 5 sites  répartis sur le territoire (notamment à Yaminin, Kidibo, Tiwêga, Douroula et Bekuy) et datent du 8e et 10e siècle avant Jésus Christ. Il devient le troisième  bien burkinabè au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO.

Revelyn SOME

Burkina24

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