Musique : A la découverte d’Audray

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Audray, de son vrai nom à l’état civil Audrey Korsaga, est artiste musicienne burkinabè résidant au Canada. Elle est titulaire d’un bachelor en biochimie de l’Université du Québec à Montréal. Elle vient de mettre sur le marché de disque son deuxième single  intitulé « Vida Loca ». Burkina24 lui a accordé une interview le lundi 23 juillet 2019.

Burkina24(B24) : Depuis quand évoluez-vous dans la musique ?

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Audrey Korsaga(AK) : Il faut dire que la musique a toujours fait partie de mon quotidien, depuis l’enfance. Car je suis issue d’une famille mélomane. Mais j’ai commencé à m’intéresser plus sérieusement à la musique en 2016. Mes premiers enregistrements studio datent de 2017. Et j’ai sorti mon premier single en 2018. 

B24 : Combien d’albums avez-vous sur le marché de disques ?

AK : J’en suis à mon 2e deuxième single. Mais je travaille sur mon album. Voyez-vous, je suis très exigeante avec la qualité de mes productions et j’insiste pour avoir des productions originales. J’aime prendre le temps de bien faire les choses. Et étant donné que moi-même je m’y implique et que j’apprends aussi sur le tas, cela prend donc pas mal de temps.

B24 : Quel est votre genre musical ?

AK : En ce moment, c’est toujours difficile pour moi de dire mon genre musical. Parce que je me cherche toujours un peu dans mon univers. Vous pouvez voir que j’ai fait mon entrée sur la scène musicale avec un son reggae par exemple mais je ne me vois pas en chanteuse reggae.

Tout ce que j’ai fait jusque-là était plutôt expérimental, on va dire. Le temps pour moi d’apprendre un peu du milieu de la musique, prendre mes marques, tirer des leçons. Ce qui est très important vu que je suis une artiste indépendante.

J’ai appris par exemple que l’idéal est d’avoir un son assez unique, propre à soi qui nous démarque aisément, qui fait notre identité. Ce qui est de plus en plus difficile à avoir de nos jours mais j’y travaille.

Je peux déjà dire de ce qui se dessine petit à petit que ma musique sera une musique de fusion, musique urbaine, afropop, avec des influences afrobeat, reggae, soul, dance hall, et plusieurs styles africains. Ma musique se voudrait riche et porteuse de message à l’image de l’artiste elle-même!

B24 : Quel est votre parcours  ?

AK : J’ai pris part à beaucoup d’activités artistiques étant plus jeune. J’ai notamment participé au concours Deni show en classe de CM1, si je me rappelle bien, où on a eu le deuxième prix. Et après, j’ai été recrutée parmi les danseuses de Madson Junior avec qui on a eu l’occasion de faire pas mal de scène.

Au collège, j’étais toujours impliquée dans tout ce qui était activité culturelle et divertissement. Je pense que c’est un peu une suite logique. Après je dois dire qu’il m’a fallu du temps pour moi-même me rendre à l’évidence que c’est ce que je voulais faire de ma vie. Ça n’a pas du tout été facile. Surtout quand tu viens d’une « bonne famille », et que le chemin est déjà presque tracé pour toi… et la pression sociale bref…

Ce fut tout un parcours qui m’a d’ailleurs amenée à découvrir réellement qui je suis et non comment la société ou la famille voudrait que je sois et c’est très gratifiant!

B24 : Comment arrivez-vous à concilier étude et musique ?

AK : Concilier étude et musique, c’est vraiment pas chose facile. Pendant les cours, je suis beaucoup plus focus à écrire et composer, faire mes recherches « musicales », ainsi que des recherches sur l’industrie de la musique. Je faisais aussi des chœurs pour certains artistes qui me sollicitent pour leurs événements. Et puis les vacances, j’ai plus de temps pour enregistrer et éventuellement filmer les vidéos.

C’est ainsi que je m’organise en gros. Mais je dois dire que j’ai très hâte d’en finir et de rentrer définitivement pour pouvoir me mettre à fond dedans, parce que la musique comme je veux la faire, on ne peut pas s’y mettre qu’à moitié.

B24 : Quelles sont vos relations avec les artistes burkinabè ?

AK : Avec les artistes burkinabè, j’ai de bonnes relations. Il y en a qui sont comme des grands frères, je les respecte et les admire beaucoup. Il y en a de ma génération avec qui je parle beaucoup même étant à distance. On s’entraide et se soutient beaucoup ! On a de très bons rapports.

Propos recueillis  par Saly Ouattara

Burkina24

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