Burkina : Deux ministères accordent leurs violons pour moderniser l’état civil
Ouagadougou accueille, ce vendredi 26 juillet 2019, un atelier de validation du projet de protocole d’interopérabilité sur l’état civil entre le ministère en charge de la décentralisation et celui de la santé. Cette rencontre rentre dans le cadre du processus de modernisation du système d’état civil entamé depuis quelques années au Burkina Faso.
Malgré l’adoption d’une stratégie nationale, selon les acteurs du domaine, le système d’état civil du Burkina Faso éprouve toujours des difficultés liées à l’enregistrement systématique des faits d’état civil et à la production de statistiques de vie conformément aux normes internationales.
L’Union Européenne (UE) en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a accordé une subvention de 4,8 millions d’Euros, soit plus de 3 milliards de francs CFA, pour soutenir l’enregistrement des faits d’état civil, en particulier, les naissances pendant trois ans (2018-2021), à travers le Programme d’appui à la modernisation du système d’état civil.
L’un des objectifs de ce programme est d’appuyer la mise en œuvre de mesures appropriées en faveur de l’interopérabilité entre l’état civil, la santé, la justice, les statistiques, la sécurité sociale et la génération des listes électorales.
C’est dans ce cadre que des représentants des différents ministères impliqués dans la gestion de l’état civil ont contribué à la finalisation d’un projet de protocole d’interopérabilité entre le Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale et le Ministère de la santé sur l’enregistrement des faits d’état civil et la production des statistiques de l’état civil.
Renforcement de la collaboration entre les deux départements
Pour la validation de ce protocole, un atelier est organisé ce vendredi 26 juillet 2019 à Ouagadougou. Cette rencontre regroupe les différents ministères impliqués, les représentants des collectivités, les partenaires techniques et financiers et les ONG intervenant dans le domaine.
« Cet atelier a pour objet d’examiner, d’amender et de valider le projet de protocole d’interopérabilité qui sera soumis à la signature des deux ministres », a expliqué le Secrétaire général du ministère en charge de la décentralisation, Pierre Bicaba.
L’interopérabilité entre les secteurs de l’état civil et la santé, a-t-il précisé, constitue une opportunité pour capter les naissances et les décès depuis les formations sanitaires afin de favoriser leur enregistrement à l’état civil. Le SG du MATDCS a tenu à remercier les partenaires techniques et financiers notamment l’Union Européenne et l’UNICEF pour leur appui constant.
Son collègue du Ministère de la santé, Dr Landaogo S. Lionel Wilfried Ouédraogo, a, quant à lui, salué l’implication effective des techniciens de leur département. « La validation de ce protocole d’interopérabilité entre le Ministère de l’administration territoriale et celui de la santé va renforcer la collaboration entre les deux départements », a noté le SG du Ministère de la santé.
La Représentante adjointe de l’UNICEF, Rinko Kinoshita, dit présager une bonne collaboration entre les deux ministères, pour le bonheur, certainement, des enfants, et en général de toute la Nation.
Noufou KINDO
Burkina 24
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