Burkina : Iamgold Essakane et Bolloré poursuivies pour « fraude en matière de commercialisation de l’or»
Un nouvel épisode de l’Affaire du Charbon fin s’ouvre. En janvier 2019, dans la suite de la gestion de l’Affaire dite du charbon fin impliquant la mine d’Iamgold Essakane SA, la Brigade nationale antifraude de l’or (BNAF) avait conclu « à l’absence d’infraction de fraude à la commercialisation de l’or et des substances précieuse », a relaté le Procureur général près la Cour d’Appel de Ouagadougou, le mardi 6 août 2019.
Mais au reçu du dossier par ses services, Laurent Poda, le Procureur général près la Cour d’Appel de Ouagadougou, a estimé que « le directeur général de la BNAF a fait une mauvaise interprétation de certains articles du Code minier et de la loi portant commercialisation de l’or et des substances précieuses ».
Partant, il a instruit le Procureur du Faso d’engager des poursuites contre la société Iamgold Essakane SA et à la date d’aujourd’hui, précise Laurent Poda, 41 auditions de personnes ont été diligentées par le Procureur du Faso. Ces personnes sont issues de la société Iamgold Essakane SA, de la société Bolloré Transports et logistics SA Burkina Faso, de la Direction générale des mines et de la géologie (DGMG), du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) et de la Direction générale des douanes (DGD).
A la suite de ces auditions, « deux personnes morales à savoir la société Iamgold Essakane SA et la société Bolloré transports et logistics SA Burkina Faso sont poursuivies pour des infractions de faux en écriture privée de commerce, d’usage de faux en écriture privée de commerce, d’exportation illégale de déchets dangereux, de fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses, de blanchiment de capitaux », a rapporté Laurent Poda.
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Par ailleurs, poursuit le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, 12 autres personnes physiques de la société Iamgold Essakane SA, de la société Bolloré Transports et logistics SA Burkina Faso, de la Direction générale des mines et de la géologie (DGMG), du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) et de la Direction générale des douanes (DGD) sont également poursuivies.
Ils le sont pour des faits de fraude en matière de commercialisation de l’or et des substances précieuses, d’exportation illégale de déchets dangereux, de blanchiment de capitaux, de faux en écriture privé de commerce, d’usage de faux en écriture privée de commerce, de fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses, de franchise illégale.
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Les personnes physiques et morales ont été citées à comparaître à l’audience correctionnelle du pôle économique et financier du Tribunal de grande instance de Ouagadougou le 7 août 2019, fait remarquer le Procureur qui précise « que l’ensemble de ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence ».
Concernant l’ampleur de la fraude en terme chiffré, le Procureur n’a pas voulu s’y aventurer. Mais sur la présumée implication du ministre des mines et des carrières, Oumarou Idani, Laurent Poda a signifié que le dossier sera transféré à la Haute cour de justice qui avisera.
Vidéo – L’intégralité de la déclaration du Procureur Laurent Poda
Burkina 24
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina24
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