An V de l’insurrection populaire : « Nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient liquidés »
Comme chaque année depuis 2014, le gouvernement a sacrifié à la tradition en rendant hommage aux martyrs des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch de septembre 2015. La cérémonie d’hommage a été présidée par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.
Cinq ans se sont écoulés depuis la démission du président Blaise Compaoré à l’issue de l’insurrection populaire. Des Burkinabè ont perdu la vie à cette occasion. Ce jeudi 31 octobre 2019 au monument des héros nationaux à Ouaga 2000, un hommage a été rendu aux victimes par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Un retentissement de la sirène à 10h, suivi d’une minute de silence et un dépôt de gerbe de fleurs, tels étaient les grands axes de cette cérémonie d’hommage.
« L’insurrection populaire a été une étape importante dans la vie de la nation. En ce sens que cela a scellé la victoire du peuple contre, je dirai, la position définitive que certains voulaient garder, justement, au niveau de la présidence. Et le non-respect des engagements constitutionnels qui ont été pris et la nécessité d’assurer à notre pays une alternance politique qui permet de consolider la démocratie et le développement. Il est tout à fait normal qu’en cette occasion qui a connu beaucoup de victimes, civiles surtout, que nous commémorons chaque année l’insurrection populaire. Mais qu’en plus de cela que nous ayons une mémoire pieuse pour tous ceux qui sont tombés pour cette victoire », a indiqué Roch Kaboré.
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Par ailleurs, il a profité lancer un appel à l’unité nationale pour lutter contre le terrorisme. « Nous ne devons pas céder malgré les difficultés que nous rencontrons. Je suis certain qu’ensemble, comme dans le passé, les Burkinabè feront honneur à leur pays », a fait savoir le Président du Faso.
A l’occasion de la commémoration de l’an cinq de l’insurrection populaire le représentant des familles victimes a donné de la voix.
« Les gens sont tombés pour rien, parce que jusqu’à là, il n’y a rien qui est fait. Pourquoi ? Nous voulons la vérité, nous voulons la justice. Nous voulons nous libérer à jamais. Roch Marc Christian Kaboré, s’il m’entend, nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient liquidés. Y compris le dossier de Thomas Sankara et de Norbert Zongo. C’était une révolution pour pouvoir libérer le peuple.
Aujourd’hui nous voulons la vraie démocratie. Nous ne voulons pas de la démocratie mouta mouta. Ça ne marchera pas ici.
C’est nous qui avons élu notre président. Il doit travailler et ne doit pas voir peur de dire la vérité aux gens de faire travailler tout le monde. Tout le monde doit travailler », a signifié le Président de l’union des familles des martyrs de l’insurrection populaires du 30 et 31 octobre 2014, Pouahoulabou P K Victor.
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