Semaine nationale du numérique : Objectif « Zéro cash dans l’administration » à l’horizon 2023
La Ministre du développement, de l’économie numérique et des postes Adja Fatoumata Ouattara/Sanou a procédé à l’ouverture officielle de la Semaine du numérique le mardi 19 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso.
Placée sous le patronage du Premier Ministre Joseph Dabiré, la Semaine du numérique se déroule du 19 au 23 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso. C’est un cadre de promotion et de vulgarisation des Techniques de l’information et de la communication (TIC) à travers des visites de stands, de débat- télévisé, d’une campagne d’initiation à l’utilisation des TIC, de conférences et panels. Elle sera bouclée en apothéose par « La nuit des TIC » qui célèbre les mérites des lauréats de concours web.
« Les Technologies de l’information et des communications (TIC), ce n’est pas une affaire de quelques jeunes branchés. C’est une opportunité, une chance, un puissant levier de développement économique et social. C’est la marche du monde à l’heure actuelle », a expliqué la Ministre du développement, de l’économie numérique et des postes Adja Fatoumata Ouattara/Sanou.
75% de finance digitale à l’horizon 2023
A l’en croire, le choix du thème «Vers des instruments financiers innovants pour le bien-être du citoyen à l’ère du numérique » révèle l’ambition du gouvernement de placer l’innovation au cœur de son action dans tous les domaines du développement.
Entre 2015 et 2016, le Burkina Faso a occupé le 5ème rang de la finance digitale avec un taux de 11,32%. « Notre objectif est de réaliser un taux de 75% à l’horizon 2023 dans la finance digitale et Zéro cash à l’administration », confie la ministre. Pour ce faire, le Burkina Faso devra relever certains défis. Notamment le déploiement des infrastructures larges bandes de qualité sur l’ensemble du pays et la création d’un environnement de confiance numérique. Aussi, le pays compte s’inspirer du modèle sénégalais, ce pays, qui avec le Rwanda sont à l’honneur de cette 15ème édition de la Semaine du numérique.
La digitalisation, une révolution à la portée de l’Afrique
Le Président de l’Association de l’Organisation de l’interprofessionnel du numérique au Sénégal Antoine Ngom se veut rassurant. « Pour une fois, l’Afrique fait face à une révolution qui est à sa portée », affirme-t-il. Non sans prévenir que la digitalisation s’imposera à nous.
Déjà, il a rappelé que de grands acteurs économiques au niveau mondial qui n’ont pas su prendre correctement le virage du numérique sont en faillite ou en position très inconfortables.
« En 2008, le top 10 des capitalisations boursières ne comptait qu’une seule entreprise digitale. En 2018, 8 des entreprises du même top 10 sont des entreprises du digital », renchérit le chef de la délégation sénégalaise.
Mais grâce au numérique, Antoine Ngom certifie que l’on peut créer une entreprise florissante si l’on a une idée innovante qui résout un problème réel ou améliore un produit ou service existant sans avoir besoin d’opérer des investissements lourds.
En termes d’illustration, il a expliqué comment Uber, qui bien que ne disposant pas de taxi, s’érige en la plus grande compagnie de taxi au monde, AirBnB, qui sans pour autant posséder d’hôtel, s’arroge le titre du plus grand hôtelier du monde et Facebook qui se trouve être le plus grand média au monde sans avoir de contenu : « Leur point commun, c’est que leur activité est basée sur une plateforme digitale qui implémente un modèle innovant », conclut-il.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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