Burkina : Plaidoyer pour la prise en compte des jeunes dans les postes nominatifs et électifs
Des jeunes de six partis politiques se sont réunis pour organiser ce vendredi 29 novembre 2019 un atelier d’amendement et d’adoption d’un avant-projet de loi. Le texte porte sur le quota genre des jeunes aux élections législatives, municipales et aux autres postes nominatifs et électifs au Burkina Faso.
Il n’y a qu’un jeune sur 127 députés à l’Assemblée nationale, selon le coordonnateur du Program for Young politicians in Africa (PYPA) 2019, Jean Nacoulma. Au titre des conseillers municipaux, il y a peu de jeunes et zéro ministre de moins de 36 ans, dit-il.
Des jeunes de six partis politiques se sont donc réunis pour dénoncer la non implication de la jeunesse. Ils ont organisé ce vendredi 29 novembre 2019 un atelier d’amendement et d’adoption de l’avant-projet de loi portant sur le quota des jeunes à égalité de genre aux élections législatives, municipales et aux autres postes nominatifs et électifs.
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« Nous nous sommes rendus compte que la jeunesse qui est au cœur des grands combats est un peu oubliée au niveau des postes représentatifs et électifs. Cependant, nous pensons que la jeunesse est un atout majeur, et pour même l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso. C’est pour cela, que nous avons opté de faire cette proposition d’avant-projet de loi, qui va consister à ce que sur les listes municipales, législatives et tout poste nominatif des jeunes soient représentés à hauteur de 30%. Egalité entre les jeunes hommes et les jeunes femmes », a affirmé Jean Nacoulma.
« C’est nous qui animons la vie politique »
Selon une projection pour 2020 de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), 34% de la population a entre 15 à 35 ans, dont 52,6% de jeunes femmes et 47,4% de jeunes hommes.
« C’est nous qui animons la vie politique, c’est nous qui constituons la grande partie de la mobilisation, la force de travail. Nous pensons que pour un pays où la population est à moitié jeune, il faut que les jeunes puissent prendre à bras-le-corps leurs responsabilités pour que dans la prise de décision, ils puissent être représentés », a-t-il ajouté.
Plus de 80 participants ont pris part à cet atelier. Deux communications ont été faites, dont une présentation de la proposition de l’avant-projet de loi et des analyses et amendements de ladite proposition.
Les amendements vont être remis officiellement dans les prochains jours, au président de l’Assemblée nationale, a confié Jean Nacoulma. Des plaidoyers seront faits, selon lui, auprès des partis politiques pour avoir leur totale adhésion pour que cela soit une réussite dans les années à venir. Pour rappel, le Program for Young politicians in Africa (PYPA) est porté par l’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et le développement (IGD) et ses partenaires.
Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)
Burkina 24
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