Burkina : « Le REN-LAC condamne l’attaque contre le journaliste Yacouba Ladji Bama »

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Ceci est une déclaration du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) sur l’agression du journaliste Yacouba Ladji Bama.

C’est avec indignation que le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) a été informé ce mardi 7 janvier 2020 par voie de presse d’une attaque perpétrée, dans son domicile, contre le journaliste d’investigation Yacouba Ladji Bama, Rédacteur en chef de Courrier Confidentiel.

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Les faits décrits laissent légitimement penser à une tentative d’assassinat. Ils se sont déroulés dans la nuit du 6 au 7 janvier aux environs de 3h00 du matin, alors que l’intéressé dormait. En effet, « L’origine du feu, rapporte son journal, laisse perplexe. Il a été visiblement enclenché par un cocktail molotov, jeté sur le véhicule stationné dans la cour. Par qui et pourquoi ? »

Très critique à l’égard des gouvernants, Yacouba Ladji Bama est connu pour son aversion de la délinquance à col blanc. Son courage et sa ténacité ont permis de lever le voile sur le scandale du « charbon fin » en décembre 2018, une tentative d’exportation frauduleuse vers le Canada de 304, 73 kg d’or et 135, 891 kg d’argent, maquillée en exportation de résidus de charbon. Ce journalisme engagé d’investigation lui a valu d’être, plusieurs fois, lauréats du Prix de la Lutte anti-corruption (PLAC) décerné par le REN-LAC, afin de récompenser chaque année les journalistes qui se sont illustrés par leurs productions contre la corruption et la mal gouvernance.

Tout en apportant notre soutien à Yacouba Ladji Bama, nous condamnons avec la dernière énergie cet acte qui s’apparente à une volonté de museler un journaliste parce qu’il trouble régulièrement le sommeil des corrompus à travers ses enquêtes, quitte à l’assassiner.

Le REN-LAC rappelle qu’il est du devoir de l’État de protéger les journalistes dont le métier, celui de l’information, relève d’une mission de service public. Il appelle les autorités en charge de l’enquête à faire preuve de diligence pour identifier et punir les coupables, conformément à la loi. Plus jamais, un Burkinabè ne devrait mourir pour ses convictions. Surtout après tant de sacrifices pour l’État de droit.

Non aux intimidations contre les journalistes et les acteurs de la lutte anti-corruption !

Le Secrétariat exécutif

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