Burkina : Lancement d’un projet pour la recherche d’une paix durable

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Le projet « Jeter les bases d’une paix durable au Burkina Faso : Analyse participative des facteurs de conflits et sources de résilience » a été lancé ce jeudi 6 février 2020 à Ouagadougou. A travers ce projet, Interpeace, une organisation internationale basée à Genève, en Suisse, veut explorer des pistes de solutions concrètes, dans le but d’améliorer  la cohésion sociale. 

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Le Burkina Faso est confronté, depuis 2015, à une dégradation de la situation sécuritaire. Ce qui a entrainé des conséquences sur la cohésion sociale. Dans le but de chercher la paix durable et consolider la cohésion sociale, un projet a été lancé par l’ONG internationale Interpeace. Ce projet est intitulé « Jeter les bases d’une paix durable au Burkina Faso : Analyse participative des facteurs de conflits et sources de résilience ».

Financé à près de 500 000 dollars par le ministère des affaires étrangères du royaume des Pays-Bas, ce projet a une durée d’un an. Il a démarré en juin 2019. 

Selon Vincent Sawadogo, Directeur de Cabinet du ministre de l’administration territoriale, ce projet fait une proposition innovante dans son approche, en faisant en sorte que les débats viennent de la base.

« Interpeace va tourner pour recueillir les informations »
Vincent Sawadogo,Représentant du ministre en charge de l’administration territoriale répond aux questions des journalistes

 « Depuis la base, Interpeace va tourner pour recueillir les informations que les populations vont donner pour essayer de faire en sorte qu’il y ait une paix durable au Burkina Faso », a-t-il affirmé.

Pour la représentante régionale d’Interpeace pour l’Afrique de l’Ouest, Alessia Polidoro, le projet vise à faire remonter les préoccupations et les ambitions des Burkinabè jusqu’au sommet politique. Et ce, à travers un processus inclusif et participatif. Ce qui permettra, selon elle, de trouver un consensus autour des obstacles et des opportunités de paix au Burkina pour construire une paix durable.

Alessia Polidoro, représentante d’Interpeace pour l’Afrique de l’Ouest, prononçant son discours

L’organisation internationale vise ainsi la facilitation du processus de dialogue national. « Interpeace ne fait rien d’autre que faciliter le processus de dialogue national, à travers une équipe de chercheurs qui, à travers des groupes de dialogue, des entretiens individuels, avec toutes les catégories de la société burkinabè, essaie de rapporter les recommandations au niveau politique », a-t-elle expliqué.

« La paix était une chose que nous disposions de façon gratuite »

Selon Alessia Polidoro, il s’agit de détecter tous les maux qui minent le Burkina en s’adressant aux communautés. « Nous pensons que des solutions durables peuvent être identifiées  seulement si les populations concernées identifient leur problème qu’elles vivent au jour le jour. Ce sont des solutions qui sont endogènes et qui sont identifiées par les communautés elles-mêmes, sur la base de leur capacité de résilience qu’elles ont déjà démontrée au fil de ces années », a-t-elle affirmé.

Pour l’Emir du Liptako, président du Conseil Régional de la chefferie coutumière traditionnelle du Sahel, tout projet qui vient dans le cadre de la paix est le bienvenu. « La paix était une chose que nous disposions de façon gratuite chez nous et que nous n’avons pas bien exploitée. Aujourd’hui, c’est à coût de milliards que nous payons pour parler de paix, alors que nous le faisions gratuitement avant », s’est-il exprimé.

L’Emir du Liptako donne sa proposition lors de l’interview

« On ne peut pas faire la paix sans les communautés. Moi je propose que les différents projets nous proposent des choses qui puissent veiller à la solidarité entre les familles d’abord. La solidarité entre communautés, c’est de là que la paix va venir après », a-t-il proposé.

Les consultations dans le cadre du projet piloté par Interpeace concernent toutes les 13 régions du Burkina. Elles ont commencé dans quatre régions. Et les prochaines régions, dans le calendrier sont le Sahel et l’Est. Les consultations se font par des équipes composées de chercheurs qui représentent la diversité du Burkina.

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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