Burkina : Le cri de cœur de Lionel Bilgo
« Burkina Faso, Du rêve à l’action, créons demain » est son tout premier ouvrage. La transmission politique est une problématique majeure que Lionel Bilgo aborde dans son livre. « Savoir passer le témoin quand il le faut et à un autre plus jeune, plus frais, plus dynamique pour continuer la course ». Mais à l’opposé, il invite la jeunesse à prendre sa responsabilité pour reprendre le flambeau.
L’œuvre parle de la situation socio politique et économique du Burkina Faso. Aujourd’hui, le pays est à un tournant majeur de son histoire, cet endroit où le peuple éprouve de le besoin de renouveau sans que cela ne se manifeste concrètement et pour cause. La chaîne de transmission est en attente. « Comment imaginez-vous construire le Burkina sans sa frange majoritaire, la jeunesse ? », s’interroge Lionel Bilgo, l’auteur du livre.
Il compare la vie à une course de relais dont la victoire est collective. « La vie d’un être humain est semblable à une course de relais où il faut courir et transmettre le témoin au prochain. Que vaut notre course si nous n’arrivons pas à transmettre le témoin au coureur qui nous attend, plus en jambe, plus frais, plus dynamique, plus déterminé ?», continue-t-il.
Mais le Burkina Faso dans sa course de relais est essoufflé. Cette condition s’explique en partie par le refus de ceux qui doivent transmettre le témoin de le faire.
« Peut-être pensent-ils à tort ou à raison que le coureur prochain n’est pas suffisamment préparé, digne pas suffisamment en jambe ?» se dit-il.
Si la jeunesse actuelle n’est pas responsable en son sens, c’est que la génération d’avant n’a pas joué son rôle de responsabilisation de la jeunesse actuelle. Il y a un devoir de compagnonnage, de transmission.
Du reste, il rappelle que les aînés actuellement aux commandes, occupaient des postes de responsabilités à leur jeune âge. A titre d’exemple, Roch Marc Christian Kaboré, actuel président du Faso, avait seulement 27 ans quand il était nommé directeur d’une grande banque du pays en 1983, puis ministre du transport à 32 ans. Simon Compaoré, membre influent du parti au pouvoir, dès l’âge de 31 ans était à la tête du Crédit Agricole. Clément P. Sawadogo, ministre sous Blaise Compaoré et sous Roch Marc Christian Kaboré, conseiller aux affaires économiques dès l’âge de 25 ans. Juliette Bonkoungou, du haut de ses 33 ans, était à la tête du tribunal de Ouagadougou. Ablassé Ouédraogo, à 29 ans, chargé de programme en Guinée et ministre des affaires étrangères à 41 ans.
. «De la fabrique des Hommes intègres sous Sankara, nous sommes passés à celle des hommes désintégrés, totalement dénudés de bonne morale », sanctionne l’écrivain.
Transmettre de manière sincère et honnête, donner, léguer partager, c’est le message phare de l’écrivain. Et pour lui, en ce moment où les populations sont meurtries, «nous avons le devoir de garder dans nos mémoires, la grandeur des hommes et des femmes qui se sont battus pour ce pays. Aucun Burkinabè n’est inutile pour la construction du pays. Nous avons ce germe de valeur, du travail, de mieux faire en nous ».
L’auteur veut par ce livre redonner l’espoir, rappeler que c’est encore possible, c’est possible s’il y a la volonté de transmettre et si la jeunesse également a le désir de prendre ce relais.
A travers cet ouvrage de 1004 pages dédicacé ce vendredi 7 février 2020 à Ouagadougou, qui se laissent lire aisément, l’auteur dit vouloir donner son opinion, qui peut être confrontée à d’autres, voire être rejetée.
Produit par les éditions Timiniyis est disponible au prix de 5000 F CFA en vente dans les points de journaux et librairies à Ouagadougou.
Revelyn SOME
Burkina24
Biographie
Diplômé de l’école supérieure de commerce et de gestion de Paris en management d’affaires spécialité marketing des unités de service, Bilgo Wendkouni Joel Lionel débute sa carrière professionnelle dans une des filiales du géant KR Média en France, puis comme responsable des études marketing au sein du groupe FIiducial (AGEFI) avant de rejoindre le groupe Bayard Afrique à Ouagadougou comme directeur de la filiale de Ouagadougou au Burkina Faso. En 2017, il quitte Bayard Afrique et devient directeur général Afrique de Timiniyis Média dont il est cofondateur. Soucieux de l’avenir du continent et de son pays plus précisément, il s’investit dans plusieurs associations tournées vers l’éveil de conscience et l’autonomisation des jeunes.
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