Etablissement des CNIB : L’UPC révèle les initiatives de Zéphirin Diabré
Ceci est un extrait de la déclaration tenue par l’Union pour le progrès et le changement (UPC) devant la presse ce 20 février 2020 sur l’enrôlement des électeurs et l’établissement des cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB).
L’actualité de notre pays est marquée par la révision des listes électorales dont le processus d’enrôlement biométrique a été lancé à Dédougou le lundi 10 février dernier. Comme vous le savez, cette année constitue un tournant très décisif pour le Burkina Faso, car ses filles et fils devront faire le choix de dirigeants aptes à les faire sortir du cauchemar qui dure depuis bientôt 5 ans.
Il vous souviendra que le 30 juillet 2018, lors du vote de la Loi n° 035-2018/AN portant modification de la Loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant Code électoral, l’Opposition parlementaire avait soulevé des inquiétudes quant au choix des documents d’enrôlement qui sont désormais la CNIB et le Passeport ordinaire. En son temps, le Gouvernement nous avait rassurés de sa bonne volonté de subventionner l’établissement desdits documents, notamment en réduisant le coût de la CNIB, afin de faciliter son acquisition par le maximum de Burkinabè.
Toutefois, à la date d’aujourd’hui, le Gouvernement n’a pas tenu parole. C’est une trahison des citoyens Burkinabè. Mais cela ne nous étonne guère, car la mauvaise foi et le parjure sont les marques de fabrique du régime en place.
Pour pallier à ce problème, l’UPC avait animé une conférence de presse le 26 septembre 2019 ici-même à son siège, pour demander à nouveau aux autorités de subventionner l’établissement des CNIB afin que les Burkinabè puissent s’en acquérir au prix de 500 Francs CFA, comme ce fut le cas en 2010 sous Blaise COMPAORE. Nous avons justifié notre position ce jour-là en ces termes : « avec la guerre asymétrique que nous imposent les hommes sans visage, il est important pour chaque Burkinabè d’avoir un document d’identité, et pour l’Etat burkinabè d’avoir une base de données fiable sur ses citoyens. C’est un enjeu de survie et de gouvernance ».
L’Opposition a embouché la même trompette quelques temps plus tard. Pour joindre l’acte à la parole, le Chef de file de l’Opposition politique, par ailleurs Président de l’UPC, a examiné avec des Partenaires techniques et financiers la possibilité pour eux de financer une opération spéciale de délivrance de CNIB à prix très réduit, comme ce fut le cas en 2010. Les partenaires ont indiqué leur disponibilité à examiner la question, si le gouvernement leur en fait la demande.
C’est tout heureux que le Président DIABRE a écrit au Président du Faso le 23 octobre 2019, pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui demander d’exprimer le besoin auprès des Partenaires. Jusqu’à ce jour, le Chef de l’Etat n’a pas pas donné suite à cette requête.
En clair, le Président Roch KAOBRE ne veut pas d’une subvention des CNIB comme le Président DIABRE l’a négociée et obtenue des partenaires techniques et financiers. On voit maintenant qu’il préfère débloquer de l’argent, le remettre aux structures du MPP et à des pseudo associations affiliées au MPP, pour qu’ils financent la distribution de la CNIB aux militants MPP uniquement. On les voit d’ailleurs sur le terrain. Tout cela pour éviter que le mérite ne revienne à l’Opposition. (…)
A l’intention de tous ceux qui disent que l’Opposition ne propose rien. Ça c’est plus qu’une proposition concrète. Nous tenons à votre disposition la lettre en question
Pourquoi, en pleine crise sécuritaire, le Président du Faso prend-il le risque de laisser la subvention des CNIB à des individus, notamment des politiciens de son camp en quête d’électorat ?
L’UPC a demandé à son Président, par ailleurs Chef de file de l’Opposition, de poser clairement sur la table cette question désordre autour des CNIB à la prochaine rencontre du Comité de suivi du Dialogue politique.
(…)
Concernant le déroulement de l’enrôlement des électeurs de l’intérieur, débuté le 10 février dernier à Dédougou, nous relevons des résultats médiocres. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, seules les personnes qui ont bénéficié d’appuis de tierces personnes, particulièrement pour l’établissement de leurs CNIB, répondent à l’appel. Le tri opéré dans la population ne peut que donner les résultats auxquels on a abouti. A titre d’illustration, dans la zone 1 d’enrôlement (la Région de la Boucle du Mouhoun et la province du Boulkiemdé), à la date du 17 février 2020, le nombre de citoyens enrôlés était d’environ 123.000 sur un potentiel de près de 660.000 électeurs à immatriculer.
Cela s’explique non seulement par l’insécurité dans certaines sous-zones, mais aussi par le désordre entretenu par le MPP et alliés au sujet des CNIB, et par la vétusté du kit d’enrôlement. Dans plusieurs zones, on dénonce la qualité du matériel utilisé. Des agents sont restés 48 heures durant sans rien faire, à cause de la défaillance de leurs kits.
Devant ce constat, l’UPC demande au Gouvernement :
– d’œuvrer instamment à assurer la sécurité dans les zones vulnérables ;
– de veiller à la sécurité des agents de la CENI, des opérateurs de kits et des personnes qui leur viennent en aide ;
– de trouver des solutions palliatives à la défaillance des kits d’enrôlement des électeurs ;
– la non-disponibilisation des CNIB enregistrées par l’ONI dans les délais annoncés selon les capacités actuelles de la structure ;
– les sites qui ne tiennent pas souvent compte des lieux de concentration de la population ;
– la non-implication des chefs d’établissements pour l’occupation des lieux d’enrôlement ;
– et de saisir la main tendue du Président Zéphirin DIABRE, en acceptant une subvention rapide et générale des CNIB au grand bonheur de l’ensemble des Burkinabè.
Aussi, nous invitons la jeunesse (scolaires, étudiants, secteur informel…) à s’enrôler massivement au passage des équipes d’enrôlement de la CENI dans leurs localités respectives, pour pouvoir chasser le pouvoir incompétent et porte-malheur du MPP le 22 novembre prochain.
Il est en effet, temps de corriger l’erreur de 2015 en allant à une insurrection électorale en votant l’UPC pour un Burkina de paix, de sécurité et de sérénité. Il y va de l’intérêt de ce pays.
(…)
Amadou Diemdioda DICKO, Vice-Président en charge de la stratégie électorale
Moussa ZERBO, Porte-parole et Secrétaire national en charge des questions électorales
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