Santé sexuelle et reproductive au Burkina : Des para-juristes outillés à Ouagadougou

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L’organisation pour de Nouvelles Initiatives en Développement et Santé (ONIDS), en collaboration avec son partenaire SAAF (Fonds d’Action pour l’Avortement sécurisé), organise un atelier du 28 février au 3 mars 2020 au profit de 40 para-juristes venus de la commune rurale de Saaba et de l’arrondissement 11 de Ouagadougou.

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L’ONIDS, en collaboration avec son partenaire SAAF (Fonds d’Action pour l’Avortement sécurisé), met au profit de 40 animateurs para-juristes une formation de cinq jours sur le droit en Santé sexuelle et reproductive (SSR) avec focus sur l’avortement médicalisé et l’éradication des décès liés à la méconnaissance de la loi en la matière.

Les participants à cette formation sont composés, entre autres, de volontaires-étudiants, de sages-femmes, d’encadreurs scolaires de huit établissements ainsi que des membres associatifs de l’ONIDS.

Selon les responsables de l’ONIDS, l’ampleur des grossesses non désirées, des complications et des décès liés aux avortements provoqués clandestinement continue de croître en dépit de la révision du Code pénal en 2018. « Beaucoup de filles ignorent encore les conditions et procédures légales sur l’avortement sécurisé », a fait savoir Sanata Sia, Sage-femme de formation et membre de l’ONIDS.

« Nous voulons mettre l’accent sur la vulgarisation des textes juridiques… »

Cette formation a pour objectif fondamental, dit-elle, d’outiller les acteurs sur la situation des décès liés aux avortements clandestins et les mesures du ministère de la santé pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive.

Elle vise également, selon la sage-femme de formation et représentante du Conseil d’administration de l’ONIDS, à améliorer les connaissances des participants sur le cadre juridique et institutionnel de promotion des droits en SSR au Burkina, notamment le droit à la contraception, le droit à l’avortement médicalisé.

L’objectif recherché à travers cette formation, a-t-elle insisté, est de présenter la stratégie de communication sur l’avortement médicalisé.

Il est surtout question de faire connaitre aux para-juristes les textes qui régissent l’avortement sécurisé au Burkina Faso.

« Nous voulons mettre l’accent sur la vulgarisation des textes juridiques qui encadrent l’avortement médicalisé dans notre pays. Les avortements provoqués clandestins touchent la plupart du temps les jeunes filles », a-t-elle confié.

Une méconnaissance de la loi…

« On met l’accent aujourd’hui sur le cadre juridique car les gens ne connaissent pas les lois. Les gens ne savent pas qu’il y a des lois qui autorisent l’interruption d’une grossesse », a fait comprendre Sanata Sia.

Pourtant, regrette-elle, il existe au Burkina Faso quatre situations qui autorisent une interruption légale de grossesse. Il s’agit des cas de viols, des cas d’inceste, des cas reconnus imputables à l’enfant à naitre et de la situation dans laquelle la santé de la mère est en danger du fait de la grossesse. « Nous ne devons pas laisser une personne qui est dans l’une de ces situations et qui ne connait pas la loi, aller se faire charcuter et mourir inutilement », a-t-elle lancé.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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