Burkina : « COVID-19, COVID business » ou quand Almamy KJ et Naïm Touré chantent ensemble
L’artiste Almamy KJ et l’activiste Naim Touré ont procédé au lancement d’un single dénommé « Covid-19, Covid business » ce mardi 02 juin 2020 à Ouagadougou. Un single qui dénonce certaines mesures barrières prises par le gouvernement dans la gestion de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Almamy KJ et Naïm Touré s’unissent sur une chanson pour déplorer l’adoption de mesures de lutte contre le coronavirus calquées sur l’Occident.
Pour eux, les réalités sont très différentes. « Nous sommes dans un pays où la population vit au jour le jour. Comment dans un tel contexte, est-il possible d’arrêter toutes les activités rémunératrices sans le minimum d’accompagnement de la part des dirigeants ? », a questionné Almamy KJ en conférence de presse de présentation du single « COVID-19, COVID Business ».
Ils soupçonnent par ailleurs des mobiles cachés derrière cette lutte.
Peut-être du business. Almamy KJ a indiqué que «des gens sont pris pour malades de Covid-19 et viennent à le démentir, comme si l’on voulait augmenter le nombre de cas parce qu’il y a de l’argent qui est prévu par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il y a forcément du business ».
Ou alors casser le vent de lutte des travailleurs, qui étaient lancés contre l’application de l’Impôt unique sur les primes et traitements (IUTS) sur les indemnités, lorsque le coronavirus est arrivé. « Toutes ces raisons font douter une bonne partie de notre population sur les raisons réelles de la gestion de la crise sanitaire par notre Etat. C’est ainsi donc qu’en droite ligne de notre style musical que nous avons décidé d’être le porte-parole de cette colère d’une partie de notre peuple », a Almamy KJ.
« Je ne suis pas slameur…»
Chanter. C’est bien nouveau pour Naïm Touré qui état jusque-là plus connu sur les réseaux sociaux. Mais l’activiste a précisé qu’il n’est pas question d’une carrière musicale. « Je ne suis pas slameur, le slam aux slameurs. C’est juste un texte que j’ai lu pour soutenir mon ami et frère Almamy KJ », a-t-il dit. L’objectif étant de porter un regard critique sur la gestion de la cité.
« Je vis, je vois, donc je dis », a conclu Almamy KJ.
Corine GUISSOU et Willy SAGBE (Stagiaires)
Burkina24
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