Musique en Afrique : « Il est essentiel de faire du digital son allié » (Alif Naaba)
Les organisateurs des Rencontres Musicales Africaines (REMA) ont annoncé ce 26 septembre 2020 la tenue de la 3ème édition de l’évènement prévue du 22 au 24 octobre 2020 à Ouagadougou.
Les REMA sont un évènement annuel qui réunit au Burkina Faso des professionnels de la musique venant d’Afrique et d’ailleurs, pour échanger sur des thèmes liés à l’économie de la musique, selon le coordonnateur de l’évènement, Alif Naaba de son vrai nom Mohamed Kaboré. Il a précisé que cet évènement initié par la Cour du Naaba connaît un véritable succès depuis sa première édition qui a eu lieu en 2018.
La 3ème édition des REMA se tiendra du 22 au 24 octobre 2020. Elle sera marquée par trois jours de réflexions et d’échanges avec la mise en place d’une plateforme continue de partages d’expériences des acteurs de la musique, autour du business de la musique en Afrique. Des Panels professionnels, des keynotes, des conférences, des showcases et des formations sont ainsi prévus.
Mise en place d’un réseau de professionnels de la musique Africaine
Placées cette année sous le thème de « Musique, digital et économies locales : Comment développer des outils adaptés ? », les REMA se veulent un cadre qui permet d’abord, la mise en place d’un réseau de professionnels de la musique africaine qui se rencontrent régulièrement autour des questions liées au développement du business de la musique.
« Les REMA permettent également la découverte et la diffusion d’artistes émergents du continent ; et le partage des bonnes pratiques autour du business actuel de la musique », foi du coordonnateur de l’évènement.
« Faire du digital son allié… »
Selon Alif Naaba, le phénomène de la digitalisation est un enjeu déterminant pour l’avenir des industries culturelles et créatives en Afrique. Avec un taux de pénétration important de smartphones dans les pays, « nous sommes convaincus que la mutation du digital engendrera des impacts positifs pour la musique particulièrement », a-t-il dit.
A l’écouter, il y a souvent des idées qui soutiennent que le digital engendre des effets négatifs pour la musique, or tel n’est pas le cas, selon lui. « Le plus de ce continent est que nous avons une consommation exponentielle en termes de data. En outre, le phénomène du mobile banking qui facilite les transactions. Il est donc essentiel pour nous, professionnels de la musique, de mener des réflexions constructives pour permettre à notre écosystème de faire du digital son allié », a-t-il lancé.
L’évènement connaîtra la participation d’artistes de renommée tels que Asalfo de Magic System, Smarty, Fleur, Cheick Siriman Sissoko et bien d’autres artistes africains.
Latifatou PAFADNAM (Stagiaire)
Burkina 24
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