Budget de l’État exercice 2021 : Le groupe parlementaire UPC relève « le tâtonnement du gouvernement »

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La représentation nationale s’est penchée ce lundi 19 octobre 2020 sur le budget de l’État pour l’exercice 2021. Des dépenses aux recettes, les députés ont échangé avec le ministre en charge des finances sur la santé financière du « Pays des Hommes intègres » 

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Environ 2 110 milliards de francs CFA, c’est la somme dont devrait disposer l’État burkinabè en termes de recettes pour conduire le bateau. Côté dépenses, le Burkinabè devra faire sortir environ 2 651 milliards de francs CFA.  Avec 118 votants (députés), 91 ont voté pour et 27 se sont abstenus. Pour les différentes commissions, les grands axes des dépenses sont justifiés et elles n’ont pas hésité à donner un avis favorable.

Revenant sur la croissance économique, le ministre en charge des finances a indiqué que le pays a eu une croissance de 1,5% en 2020 malgré les difficultés. Et selon le ministre Lassané Kaboré, « c’est la preuve de la résilience de notre économie ». Et entre autres obstacles rencontrés, il y a la pandémie du covid-19, la question sécuritaire et les manques à recouvrer. Sur ce budget, plus de 20% sont alloués à la défense.

Un secteur prioritaire qui a reçu un peu plus de 29 % du budget est celui de l’éducation. Le département du Pr Stanislas Ouaro a engrangé d’énormes résultats satisfaisants. Comme résultats, le département a atteint plus de 88% comme taux brut de scolarisation. « Au titre du post-primaire, 529 nouveaux CEG ont été réalisés sur une prévision de 310. Soit un taux de réalisation de 170,65% », a ajouté Lassané Kaboré.

« Le budget de l’État est l’instrument privilégié »

La santé occupe 13,51% du budget de l’État pour l’exercice 2021. Un pourcentage qui se justifie par les efforts à maintenir afin de rendre accessible l’offre de santé à tous les Burkinabè. Comme grande satisfaction au niveau du secteur de la santé, le gouvernement n’hésite pas à scander la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans. Pour le gouvernement, cette mesure a contribué  rendre accessible le système sanitaire.

« Le budget de l’État est l’instrument privilégié pour le gouvernement pour la mise en œuvre de sa politique économique et sociale », a déclaré le ministre en charge des finances. La deuxième session ordinaire de l’année 2020 a été largement consacrée au débat sur le projet de loi de finance pour l’exécution du budget de l’État exercice 2021. Pour le groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement (UPC), le projet de loi ne prend pas en compte tous les aspects de la vie socio-économique du Burkina.

Élaboré dans un contexte difficile marqué par la pandémie du Covid-19, le défi sécuritaire et les crises sociales, le projet de loi s’est heurté aux députés du groupe parlementaire UPC. « Le groupe parlementaire UPC relève le tâtonnement du gouvernement dans l’élaboration du budget. Le gouvernement savait très bien que la pandémie du coronavirus et les attaques terroristes étaient loin d’être maitrisées. Et pourtant, il s’est engagé dans un scenario trop optimiste pour élaborer le budget », a souligné le député Justin Compaoré.

« Le gouvernement burkinabè prend le chemin inverse »

Les députés du groupe parlementaire UPC se sont alignés derrière leur président pour s’abstenir. Un positionnement qui se justifie selon Justin Compaoré par la répétition des mêmes actes par le gouvernement. Selon les propos du député, le gouvernement a effectué des reformes et instauré de nouvelles taxes. Une  situation qui « est en inadéquation » avec les réalités (sanitaires et sécuritaires).

« Ailleurs où les pouvoirs publics font des efforts pour relancer l’économie à travers la réduction ou les exonérations d’impôts. Le gouvernement burkinabè prend le chemin inverse. Pendant que la question de l’application de l’IUTS n’a pas encore trouvé de solution, on crée d’autres impôts qui viendront renchérir d’avantage la vie des populations et contribuer par ricochet à la dégradation du climat social », a lancé le député de l’UPC.

Il faut rappeler que le Burkina Faso a basculé depuis 2017 dans le processus du budget programme en lieu et place du budget objet. Une manière de se tourner vers un système qui se focalise sur les résultats.  Le Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) reste en vigueur jusqu’à ce qu’un nouveau référentiel soit trouvé.

Basile SAMA

Burkina 24

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