Roch Kaboré : « Pour notre pays, nous sommes prêts à mourir »

Le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Kaboré, a clôturé sa campagne électorale le vendredi 20 novembre 2020 à Ouagadougou. Le président sortant et candidat à sa propre réélection avait ouvert sa tournée de séduction de l’électorat le 5 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso.

C’est le Stade du 4-Août à Ouagadougou qui a servi de cadre pour la clôture de la campagne du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Kaboré. Depuis l’ouverture de la campagne, le président sortant a parcouru les 13 régions que compte le Burkina Faso afin de vendre son programme de société pour une éventuelle réélection à la magistrature suprême.

Devant des gradins pleins de monde ce vendredi 20 novembre 2020, Roch Kaboré s’est adressé aux populations de la Région du Centre en rappelant tout d’abord les difficultés auxquelles son pouvoir a été confronté, à savoir le terrorisme, la fronde sociale, et la maladie à coronavirus. Mais bien avant l’intervention de Roch Kaboré, des représentants de partis politiques de la majorité ont pris la parole à l’instar de Daouda Simboro et de Nathanaël Ouédraogo.

• « Contre vents et marées, vous avez maintenu notre beau pays debout et fier et les dernières nouvelles du front sécuritaire et humanitaire régulièrement ressassé par vos contempteurs portent aujourd’hui à l’optimisme. Malgré ces aléas aussi difficiles qu’imprévus, vous avez brillamment mis en œuvre votre programme de société (…). Nous pouvons dire sans ambages que pour le peuple du Burkina Faso, notre candidat est le seul homme de la situation (…). Notre candidat est le meilleur de tous ». 

Daouda Simboro, représentant l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), et démissionnaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), parti d’opposition 

• « Du haut de cette tribune, je voudrais appeler à voter le Président Roch Marc Christian Kaboré. Mais à ce que je vois, le coup KO est déjà réalisé. Vous êtes président du Burkina Faso (…). La victoire est assurée parce que vous êtes patient et tolérant. Vous êtes la personne à même d’assurer la paix sociale (…). Vous êtes le capitaine capable de conduire le bateau Burkina Faso pendant les 5 ans à venir ». 

Nathanaël Ouédraogo, coordonnateur du Mouvement démocratique (MODEM) et démissionnaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), parti d’opposition

A la suite de ces interventions en sa faveur, le candidat Roch Kaboré a pris la parole pour, entre autres, fustiger l’attitude de certains partis politiques en lice à la présidentielle dont l’Union pour le progrès et le changement (UPC) concernant la régularité du processus électoral.

« Pour nous, jusqu’à présent, nous n’avons pas encore fait d’élections. Comment peut-on anticiper sur des fraudes ? Mieux, ces gens sont tellement troublés qu’ils ne savent même plus comment les élections se passent. Ils accusent le MPP de préparer des bulletins dans des imprimeries pour pouvoir gagner les élections. Si ce n’est pas quelqu’un qui n’a pas de bon sens, si ce n’est pas quelqu’un qui ne réfléchit pas, la CENI organise les élections et tous les bulletins de la CENI sont paraphés. Comment peut-on aller fabriquer des bulletins pour les mettre dans des urnes pour avoir des bulletins nuls ? »

Roch Kaboré, candidat du MPP

Dans son discours, le président sortant est revenu sur la proposition de certains candidats à la présidentielle qui ont promis négocier avec les groupes armés, une fois au pouvoir. « Mais si vous ne les connaissez pas, comment allez-vous négocier ? », a interrogé le candidat du MPP.

Selon ce dernier, « nos ancêtres ne nous ont pas montré cela. Nos ancêtres, poursuit Roch Kaboré, se sont battus pour la Haute-Volta afin que nous puissions devenir le Burkina Faso. Ceux qui veulent négocier avec les terroristes doivent savoir que le Burkina Faso est debout. Nous sommes intègres et pour notre pays, nous sommes prêts à mourir ».