Droits de l’Enfant au Burkina Faso : Les acteurs reçoivent de nouvelles compétences
Le projet de renforcement des capacités en protection de l’enfant a pris fin ce samedi 23 janvier 2021 à Ouagadougou. Il a concerné 6591 acteurs issus de la gendarmerie, de la police nationale, de la justice et du secteur social. Ce projet vise principalement à mieux protéger les enfants concernés par des affaires judiciaires.
De 2015 à 2021, 6591 agents ont reçu des cours sur les droits de l’Enfant et sur son accompagnement juridique, dans le cadre du projet de renforcement des capacités en protection de l’enfant. Ils sont des étudiants ou des professionnels issus des écoles de formation de la magistrature, de la garde de sécurité pénitentiaire, du secteur social, de la police et de la gendarmerie.
Ces personnes ont acquis des compétences clés telles que la communication adéquate avec l’enfant et avec son entourage, l’intégration de la famille et la communauté qui entourent l’enfant dans la prise de décision, la prise en compte de l’intérêt de l’enfant au cours de la prise de décision, l’adaptation des interventions aux besoins de l’enfant, la collaboration multi-sectorielle efficace, ainsi que l’éthique et la déontologie.
Au-delà, le projet a permis de clarifier les rôles et la responsabilité de chaque acteur dans l’accompagnement de l’enfant sur le plan judiciaire, qu’il soit accusé, lésé ou témoin. Cela s’est fait à travers la distribution de guides pratiques aux professionnels, magistrats, gendarmes, policiers et travailleurs sociaux à l’échelle nationale.
Les modules de formation ont été insérés dans les cursus des écoles concernées
« De plus en plus les gens sont entrain de comprendre qu’il n’y a pas de nécessité à exercer de la pression sur un enfant pour l’amener à faire des aveux », a témoigné le commissaire principal de police Lassina Traoré, coordonnateur des études et des stages de l’Ecole de la Police Nationale.
Les modules de formation ont été insérés dans les cursus des écoles concernées. Les formateurs qui ont pris part à ce projet ont également la charge d’encadrer les formateurs novices afin de pérenniser le programme.
Des résultats appréciables
Initié par le Bureau international des droits des enfants (IBCR) en collaboration avec le ministère de la femme, ce travail a coûté 6 millions de dollars canadiens, selon Martin Causin, chef du projet.
Les résultats obtenus de ce projet sont appréciables d’après les initiateurs qui ont révélé que suite au travail exécuté, les enquêtes sociales se généralisent et sont plus rapides, les enfants sont mieux informés des motifs de leur arrestation, ils sont mieux pris en charge à leur arrivée dans les institutions juridiques ou pénitentiaires.
Les comportements violents envers les enfants sont en diminution, le genre de l’enfant est mieux pris en compte dans toutes les étapes de la procédure, la présomption d’innocence est mieux respectée et les proches et la famille sont davantage impliqués.
Josué TIENDREBEOGO
Burkina 24
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