Burkina Faso : Le ministre Alpha Barry invite les réfugiés à la non collaboration avec les individus mal intentionnés

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Le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Burkinabè de l’Extérieur a effectué une visite ce jeudi 11 mars 2021 à Dori. Cette visite qui s’inscrit dans le cadre de l’opération de relocalisation des réfugiés dans la région du Sahel a été une occasion pour le ministre de visiter les infrastructures du camp des refugiés, Goudebo et d’échanger avec les réfugiés.

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Dans le but de voir les réalités du terrain  pour une bonne  relocalisation des refugiés maliens, le ministre en charge des Affaires Etrangères Alpha Barry s’est rendu  dans le camp de Goudebo, situé à une quinzaine de kilomètres de Dori. Il a été accompagné d’une délégation composée de plusieurs autorités dont le gouverneur de la région du Sahel et le député maire de Dori.  

Cette visite avait plusieurs  objectifs. Il s’agit,  entre autres, de faire le point du nombre des réfugiés de Dori et ceux en attente à Djibo, de s’assurer de l’arrivée, l’accueil et l’installation de tous les réfugiés  dans le camp de Goudebo ainsi que de s’imprégner des réalisations et  réalités actuelles du camp.

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Selon le ministre Alpha Barry, à la suite d’évènements malheureux et  de menaces terroristes, le camp de Mentao près de Djibo  et celui  de  Goudebo s’étaient vidés et les réfugiés s’étaient retrouvés respectivement dans la ville de Djibo et à Dori. Et le défi du gouvernement  et du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) était de regrouper l’ensemble de ces réfugiés mais aussi  de relocaliser surtout les réfugiés de Djibo.

Il a affirmé que plus de 5000 réfugiés  sont déjà installés dans le camp de Goudebo. En ce qui concerne les réfugiés hors camp, le ministre a affirmé que le souhait du gouvernement est de pouvoir regrouper tout le monde à Goudebo.

« Le camp est suffisamment grand. Nous avons élargi le camp de sorte qu’il puisse accueillir tous les réfugiés, même ceux qui sont hors camp  pour permettre une meilleure prise en charge, un meilleur contrôle et également une meilleure sécurisation de ces réfugiés. Nous continuons le processus de Djibo à ici. Nous allons amener plus de 1000 réfugiés, mais ils sont beaucoup plus que cela. Ça veut dire que les opérations vont se poursuivre pour que nous puissions avoir le maximum », a-t-il déclaré.

Le ministre Alpha Barry a visité le centre de santé du camp de Goudebo en construction, le centre de prévention et de prise en ambulatoire de la malnutrition, l’école primaire  et le camp des refugiés. A l’issue de cette visite, il a échangé avec les réfugiés afin de connaitre leurs préoccupations. Et il s’agit, entre autres, de l’augmentation des points d’eau pour les animaux, de la sensibilisation des habitants pour plus de connaissance et la réouverture du marché.

« Ils doivent être des acteurs de collaboration de sorte que l’ennemi commun ne s’installe pas ici »

Il a, à cet effet appelé les réfugiés à être des acteurs de paix. « … Ils doivent cultiver un esprit de paix. Ils doivent être des acteurs de paix. Ils doivent être des acteurs de collaboration de sorte que l’ennemi commun, l’ennemi qui a fait qu’ils ont quitté leur terroir, leur pays, ne s’installe pas ici, et qu’ils soient obligés encore de partir d’ici pour aller s’installer ailleurs », a-t-il lancé.

Goudebo dispose de 4 écoles primaires  avec 1 166 élèves encadrés par  42 enseignants et c’est  l’école B  de Goudebo qui a  accueilli le ministre et sa délégation. Selon Souleymane Konaté, directeur de ladite école, la visite du ministre est salutaire.

 « Avec la situation sécuritaire, nous ne croyons pas qu’on allait recevoir une haute personnalité. On est très satisfait, ça nous galvanise», s’est-t-il réjoui en assurant que  la situation sécuritaire ne joue pas sur les élèves à partir du moment où ils résident dans le camp.

« Chaque jour que Dieu fait jusqu’à la fin de l’année, on accueille de nouveaux élèves »

Il a énuméré des difficultés qu’il rencontre. Il s’agit du déplacement des enseignants de Dori au camp pour assurer l’enseignement et l’arrivée continue des élèves.  « Chaque jour que Dieu fait jusqu’à la fin de l’année, on accueille de nouveaux élèves. C’est notre principale difficulté. Il y en a qui arrivent, ils avaient déjà commencé ailleurs et facilement, on les insère. Par contre, ceux qui viennent, qui  n’ont jamais intégré le système, c’est un peu compliqué puisqu’ils viennent trouver que les autres sont en avance sur le programme », a déploré le directeur Konaté.

Souleymane Konaté a expliqué que les enseignants quittent  la ville pour rejoindre leur poste avec la peur

Le gouvernement est accompagné dans la relocalisation des refugiés par plusieurs acteurs au niveau régional et acteurs humanitaires dont le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Selon Paul Ali-Pauni Shelubale, représentant du HCR, au camp de   Goudebo, il y a près de  8000 réfugiés dont 1 811 venus de Djibo dans le camp de Mentao composés  des anciens réfugiés et des demandeurs d’asile.

Il a apprécié la décision du gouvernement qui est de réinstaller les réfugiés car   le souci du gouvernement est le leur, c’est-à-dire de  protéger les réfugiés et les mettre là où ils auront une meilleure sécurité.

Paul Ali-Pauni Shelubale a affirmé que le HCR s’occupe des besoins des refugiés à tous les niveaux.

 Il a laissé entendre que le HCR s’occupe des réfugiés de façon multisectorielle. « Ça veut dire du début de tous les besoins jusqu’à la fin. On donne l’assistance pour la nourriture, aide avec le gouvernement pour qu’ils aient des identités, on donne de l’eau l’assainissement, des centres de santé. On fait tout pour les réfugiés », a détaillé Paul Ali-Pauni Shelubale.

Le ministre accompagné de sa délégation a terminé sa visite à Dori. Il  a échangé avec les équipes de terrain de la CONAREF, les acteurs humanitaires, les autorités régionales et les Forces de Défense et de Sécurité. Il est à noter qu’il y a  près de 20 000 réfugiés maliens au Sahel. Ces réfugiés étaient répartis en trois parties. Il s’agit du camp de Mentao près de Djibo, du camp de Goudebo  et le hors camp.  

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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