Education environnementale au Burkina : Des élèves à l’école de la protection de l’environnement
Dans l’optique d’inculquer une éducation environnementale aux élèves le Projet d’appui aux populations locales dépendantes de la forêt (PAPF) a initié des actions dans des régions au Burkina Faso. Il s’agit d’un renforcement de l’éducation environnementale dans les écoles primaires à travers la mise en place des pépinières et des bosquets. Rencontre avec des structures bénéficiaires dans la région du Sud-Ouest et de l’Est le dimanche 18 avril 2021.
La mise en œuvre du Projet d’appui aux populations locales dépendantes de la forêt (PAPF) est basée sur une approche participative qui implique fortement les communautés locales à travers leurs organisations de base. La stratégie d’intervention comprend l’identification, la sélection et la mise en œuvre de projets de petites envergures (micro-projets, sous-projets et éducation environnementale en milieu scolaire) à la demande des communautés organisées.
Ainsi, dans la commune de Tiankoura dans la région du Sud-Ouest, l’école de Diourao a bénéficié de l’accompagnement du PAPF d’un montant de 2,5 millions de FCFA pour la réalisation d’une pépinière et un bosquet.
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Actuellement, c’est sur une superficie d’un hectare dans le domaine de l’école, 5 espèces sont pratiquées à savoir l’acacia, le Mélina, le teck, le moringa et le baobab. Le directeur de l’école, Nata Kambou, a salué l’initiative qui permet aux élèves de concilier la théorie à la pratique.
« Dans notre emploi du temps, nous avons des heures d’Activité pratique de production (APP). Aux heures des APP, dans chaque classe, les élèves font la pratique dans le jardin. Avec la production du jardin, on améliore la cantine scolaire et certains plants sont vendus. L’année dernière, on a pu vendre 500 pieds d’anacarde en raison de 200 F CFA l’unité », a-t-il expliqué. Cependant, il a posé le problème d’eau avec un forage qui est en panne.
Stéphanie Poda, élève à l’école de Diourao a reconnu l’importance des plantes pour les humains. Selon elle, en plus de l’ombre, des fruits et d’amélioration de la cantine, c’est une manière de reboiser la nature.
Egalement, dans la province du Ioba, les communes de Dissin et Zambo ont bénéficié du soutien de 15 millions de FCFA pour 18 écoles de la part du PAPF.
…En plus de la théorie en classe les élèves font la pratique dans les jardins…
La directrice de l’école Dissin B, Somda Victorine, a révélé que l’éducation environnementale apporte un plus dans la formation des élèves.
« Nous sommes chargés d’encadrer ces élèves et d’inculquer les bonnes manières de protection de l’environnement. En plus de la théorie en classe, les élèves font la pratique dans les jardins. Egalement, les élèves contribuent à améliorer la cantine scolaire, apprennent à faire le reboisement et l’entretien des plantes », a-t-elle relevé.
En plus, dans le cadre de la production des plants, le PAPF a soutenu l’association Zofaawiè dans la commune de Dissin dans la région du Sud-Ouest avec un financement de 18 millions FCFA. Le vice-président de l’association, Gustave Somé, a souligné qu’avec le soutien du PAPF, la structure a pu acquérir du matériel de travail et de protéger le site de production.
« Avant l’arrivée de ce projet, à Dissin pour avoir des plants c’était compliqué. Les plants venaient d’ailleurs à une période qui ne nous profitait pas. Mais depuis la mise en place de l’association qui a été financée par PAPF, on arrive à avoir des plants en quantité, en qualité et à temps. Nous produisons des plants fruitiers, alimentaires, médicinaux et les fourragers. Nous produisons environ 6000 plants par an », a-t-il martelé. Il a précisé que la demande dépasse l’offre et que les plants sont très prisés.
En outre, la région de l’Est a bénéficié du financement du PAPF avec environ 180 millions de FCFA dans des micro-projets, sous-projets et éducation environnementale en milieu scolaire.
Le président de l’association communication pour un développement durable au Burkina Faso dans la région de l’Est, Thiombiano Lankoandia, a rappelé que le PAPF couvre trois communes à savoir Matiacoali, Kantchiari et Partiaga.
…Mais avec la fermeture de certaines écoles les plants ont été consommés par les animaux malgré la clôture…
Concernant l’éducation environnementale, il a souligné que l’insécurité a beaucoup impacté les actions avec notamment la fermeture de certaines écoles.
« Pourtant, au démarrage du projet, tout le système éducatif lié aux trois communes a bénéficié de renforcement de capacités sur la conduite d’une éducation environnementale dans une école. Mais avec la fermeture de certaines écoles, les plants ont été consommés par les animaux malgré la clôture », a-t-il déploré. Par contre, il a fait savoir que les autres projets se sont déroulés convenablement.
En rappel, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est l’agence d’exécution nationale du PAPF. Dr Jacques Somda, chef de programme UICN au Burkina, a rappelé que l’objectif principal de ce projet est de développer la capacité et d’appuyer les initiatives spécifiques des communautés locales ciblées vivant dans et autour des forêts au Burkina Faso. Le PAPF est financé par la banque mondiale à hauteur de 4,5 millions de dollars US pour venir en aide aux populations locales.
Jules César KABORE
Burkina 24
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