Crise sécuritaire au Burkina : Une stratégie nationale élaborée pour contrer la radicalisation et l’extrémisme violent
Le gouvernement burkinabè a réuni un comité de pilotage interministériel et pluridisciplinaire de 41 membres en vue de mettre au point une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de la lutte contre l’extrémisme violent. Cette stratégie a été validée ce lundi 10 mai 2021 à Ouagadougou par tous les acteurs impliqués dans le processus d’élaboration du document.
Le comité de pilotage (COPIL) ayant conduit l’élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent s’est réuni en ce jour afin de valider le document final. C’est une stratégie qui répond non seulement à l’exigence de la situation nationale, mais qui est aussi conforme à l’appel du secrétaire général des Nations Unies invitant chaque pays à élaborer un plan d’action nationale pour prévenir l’extrémisme violent.
L’objectif de cette stratégie, selon le président du COPIL, Pierre Bicaba, « c’est de doter le Burkina Faso d’une politique efficace de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent ». Officiellement lancé en juin 2018, le processus d’élaboration de cette stratégie a été « participatif » selon les termes du président du COPIL et sera validé par le comité de pilotage en vue d’être soumis à la commission chargée d’approuver les stratégies au niveau du ministère de l’économie, des finances et du développement.
Le MATD, la cheville ouvrière de cette stratégie…
Le département de Clément Sawadogo, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a joué un grand rôle dans l’élaboration de cette stratégie. Selon le ministre d’Etat, le « département du MATD est fortement impliqué dans la gestion courante des évènements car c’est vers les préfectures, les mairies, les hauts commissariats que les cas de violences sont signalés et c’est également au sein de ces structures que les victimes des violences cherchent refuge ».
Il ajoute que son ministère a joué un rôle « important » dans la recherche des solutions dont l’une des plus consistantes est l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de la lutte contre l’extrémisme violent.
Le Burkina est le 2e pays à adopter une telle stratégie dans le G5 Sahel
Cette cérémonie de validation de la stratégie nationale a été placée sous la présidence du ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale Zéphirin Diabré et l’ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, Sandra Clark. Pour Zéphirin Diabré, « cette étape est cruciale puisque c’est celle qui va précéder le déploiement sur le terrain de cette stratégie ». Il a confirmé que l’élaboration du document s’est faite de façon participative. Le ministre en charge de la réconciliation nationale a affirmé qu’il travaillera en collaboration avec le MATD à faire de cette stratégie et son plan d’action des outils de base de tous les acteurs intervenant sur la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso.
Quant à l’ambassadrice des USA, Sandra Clark, elle a affirmé que la stratégie a des objectifs ‘’très louables’’ et souhaité donc sa mise en œuvre effective dans l’intérêt de tous. Elle a terminé son propos en déclarant que le gouvernement américain s’engage à accompagner le Burkina Faso dans la lutte contre l’extrémisme violent. Rappelons que cette stratégie couvrira la période 2022-2027 et constitue la deuxième dans l’espace du G5 Sahel.
Sanata GANSAGNE (stagiaire)
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !