Réconciliation nationale au Burkina Faso : Le Centre de formation politique de l’UPC organise un panel sur la question
Le Centre de formation politique de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) organise le 29 mai 2021 à Ouagadougou, un panel sur la réconciliation nationale. « Enjeux, défis et chemins de la réconciliation nationale : quelles contributions pour des acteurs politiques », c’est autour de ce thème que les échanges vont porter.
Un des grands chantiers du deuxième quinquennat de Roch Kaboré, c’est la réconciliation nationale. C’est même une de ses promesses à la campagne électorale de novembre 2020. Ce qui a d’ailleurs conduit à la création d’un ministère chargé de la réconciliation nationale confié à Zéphirin Diabré, ancien chef de file de l’opposition burkinabè.
Aujourd’hui, la réconciliation nationale tient à cœur les Burkinabè et la question revient à plusieurs reprises dans les discussions. Et l’on ne peut parler d’un processus de réconciliation nationale sans impliquer les politiques. C’est en ce sens que le centre de formation politique de l’UPC a initié cette rencontre pour que les uns et les autres apportent leurs contributions sur la question.
La réconciliation nationale n’est pas étrangère aux Burkinabè
Le directeur du centre de formation politique de l’UPC, le député Alain Kam a laissé entendre que la question de la réconciliation nationale n’est pas étrangère au « Pays des hommes intègres ». Nonobstant cette affirmation, il a confié que la question fait la ronde des fora politique et social burkinabè.
« Si certains Burkinabè estiment qu’il n’y a pas de problème de réconciliation entre Burkinabè, d’autres pensent le contraire. D’autres encore sont convaincus que c’est un problème entre hommes politiques, demandant même de laisser le peuple en dehors de ce sujet comme si les hommes politiques étaient hors du peuple« , a-t-il poursuivi.
De même, il a ajouté qu’en dépit de l’importance accordée par les hautes plus autorités du pays à cette question, des Burkinabè pensent que la réconciliation nationale est un « deal entre hommes politiques ». « Qu’on soit pour, contre ou même neutre, c’est un sujet qui ne laisse personne indifférent« , a-t-il soutenu.
« Il y a toujours besoin de réconciliation«
Réagissant sur le thème, Alain Kam a indiqué qu’en parlant des acteurs politiques, il ne s’agit pas seulement de ceux qui militent dans les formations politiques mais aussi des leaders religieux et coutumiers, les syndicats et la société civile.
Dr Mamadou Traoré, conseiller technique du ministre en charge de la réconciliation nationale; a signifié que la question de la réconciliation nationale concerne l’ensemble du peuple burkinabè. « Vous n’êtes pas peut-être fâché avec quelqu’un mais vous verrez peut-être qu’il y a d’autres qui sont fâchés avec leurs voisins et leurs communautés. Il y a toujours besoin de réconciliation« , a-t-il souligné.
Il a confié qu’il y a 6 catégories en matière de besoin de réconciliation qui ont été dégagées par le rapport fourni par le collège des sages. Il s’agit, entre autres, de la question socio-politique, la question socio-communautaire et la question sécuritaire.
Il a signalé que l’actuel processus tient en compte toutes les tentatives de réconciliation entamées un peu bien avant afin d’éviter les erreurs commises. À cet effet, Dr Traoré a annoncé qu’il y a une stratégie de réconciliation qui sera rédigée pour proposer des mécanismes pour une sortie de crise.
Des panélistes, il s’agit notamment de Melegué Traoré, Pr Serges Balima et Lookman Sawadogo.
Willy SAGBE
Burkina
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