Burkina Faso : Un disciple de Malam Dicko condamné à 21 ans fermes
Le procès des présumés terroristes a repris ce vendredi 13 août 2021 au Tribunal de grande instance Ouaga Il. Trois dossiers ont pu être jugés. Le quatrième et dernier dossier a été renvoyé à une date ultérieure.
Après une suspension du fait d’un mouvement d’humeur des Gardes de Sécurité Pénitentiaire (GSP), la première session de jugement de la chambre correctionnelle spécialisée du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a repris ce 13 août 2021 au Tribunal de grande instance Ouaga II.
Le premier accusé à passer à la barre, ce 13 août, est C.K de nationalité malienne. Bigame et père de sept enfants, il fait partie d’un groupe de 15 présumés terroristes affiliés à Ansour-Islam de Malam Dicko.
C.K et ses camarades ont été interpellés suite à l’attaque de la gendarmerie de Bourzanga et celle de Kongoussi dans la province du Bam. Leur objectif, selon le Procureur, était de « chasser toute représentation de l’Etat dans la zone pour pouvoir mener leurs activités sereinement ». Leur groupe était basé entre Bouro dans le Yatenga et Djibo dans le Soum.
Arrêté le 2 janvier 2019, C.K est accusé d’association de malfaiteurs, de dégradation volontaire de biens mobiliers et de biens immobiliers en lien avec une entreprise terroriste.
Le Tribunal l’a reconnu coupable et condamné à 21 ans d’emprisonnement ferme et 2 millions de FCFA d’amende.
Le deuxième accusé à la barre, B.O, est de nationalité malienne. Il était lui aussi accusé d’appartenir à un groupe terroriste et d’avoir posé des actes terroristes. Mais le Tribunal, dans son délibéré, a décidé de le relaxer pour insuffisance de preuves.
Le troisième accusé passé à la barre est O.M, de nationalité burkinabè. Ce berger et vendeur de bétail résidait à Nassoumbou. Il est accusé d’association de malfaiteurs, de dégradation de biens mobiliers et immobiliers, de détention illégale d’arme, le tout en lien avec une entreprise terroriste.
O.M n’a pas reconnu les faits à lui reprochés. Son téléphone portable a été pourtant retrouvé sur les lieux de l’attaque de la mine d’Inata dans la nuit du 23 au 24 mars 2017.
A la barre, il a affirmé avoir troqué son téléphone y compris la puce à un ami qui, à son tour, l’a échangé avec quelque d’autre. Les investigations ont révélé que la puce retrouvée sur les lieux de l’attaque était bel et bien identifiée en son nom.
Il a été reconnu coupable et condamné à 10 ans fermes et d’un million de FCFA d’amende, assortis d’une période de sûreté de 7 ans.
Sur les quatre dossiers du jour, trois ont été jugés. Le dernier dossier a été renvoyé à la prochaine session, sans précision de date.
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