Fermeture du Lycée Zinda : Le mathématicien attendu au pied de l’équation !

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Les quelque 3700 élèves du lycée Philippe Zinda Kaboré connaissent désormais leur sort. Le plus grand établissement scolaire du Burkina Faso avait été fermé en mai 2021, suite à des manifestations d’élèves qui avaient saccagé entre autres le véhicule et le bureau du proviseur.

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L’année scolaire 2020-2021 a été écourtée dans ce lycée public considéré, par certains, comme le temple de la contestation scolaire et le point de départ des manifestations d’élèves à Ouagadougou.

Le 27 août 2021, les élèves et parents d’élèves du « Zinda » ont été informés de l’ouverture de sites d’enregistrement en vue de l’affectation de lycéens dans les établissements publics de la Capitale pour la rentrée scolaire 2021-2022.

Le communiqué précise, par ailleurs, que l’affectation des élèves se fera selon leurs zones d’enregistrement et en fonction de la capacité d’accueil des établissements publics choisis pour accueillir les élèves. 

Alors que cette décision avait commencé à susciter des commentaires de désapprobation sur les réseaux sociaux, le ministre en charge de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, qui concentrait l’essentiel des critiques, a tenté, depuis Orodara où il se trouvait pour une cérémonie officielle, de désamorcer la bombe.

La décision de fermeture du Zinda, selon lui, a été prise en Conseil des ministres le 24 mai 2021 et entérinée par le Gouverneur de la région du Centre. De ce fait, c’est au gouvernement, selon ses explications, de décider de la réouverture de l’établissement.

Autant de questions !

En attendant, son département se devait de prendre des mesures urgentes pour ne pas handicaper les milliers d’élèves de cet important lycée public. C’est ainsi que 74 établissements de la ville de Ouagadougou ont été identifiés pour les accueillir pour cette année scolaire.

Mais les explications du ministre mathématicien suscitent des interrogations notamment sur les réseaux sociaux. Beaucoup craignent que le gouvernement ait cassé le thermomètre au lieu de faire baisser la fièvre. Les agitateurs, même isolés, peuvent créer des poches de rébellion dans les établissements où ils vont être affectés, soutiennent plusieurs internautes.

Comment seront redéployés les enseignants qui se retrouvent au chômage technique ? Quel est l’avenir du « noble Zinda » dont on ne sait pas jusqu’à quand durera la fermeture ? Tous les élèves du Zinda sont-ils considérés comme fauteurs de troubles ? Le lycée sera-t-il rénové pour accueillir des pensionnaires plus « dociles » ? Autant de questions ! Mais, dit-on, c’est au pied du mur que l’on juge le maçon. 

Comparaison n’est pas raison, mais pendant que l’affaire Zinda est sur toutes les lèvres, le 27 août 2021, un véhicule a percuté un élève de la classe de CP2 qui a trouvé la mort dans le village de Banlo, commune de Bouroum-Bouroum. Les trois occupants du véhicule ont été lynchés à mort, sans aucune forme de procès. 

Mais où va le Faso, si des adultes ou parents d’élèves donnent l’exemple de l’incivisme et de l’intolérance ? Quel repère pour les élèves donc ? 

La Rédaction

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