Burkina Faso : La 4e phase de la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) lancée

Le ministre de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a procédé au lancement de la mise en œuvre de la 4e phase de la Chimio-prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) dans la commune rurale de Kokologo ce vendredi 3 septembre 2021. La CPS concerne les enfants âgés de 3 à 59 mois en bonne santé. La campagne 2021 couvrira environ 4.227.000 enfants sur le territoire national.

La chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) constitue une des interventions majeures de prévention adoptées par le ministère de la santé. La CPS a débuté en 2014, et a permis de protéger des millions d’enfants du paludisme pendant la période de forte transmission qu’est la saison des pluies.

Il s’agit d’une intervention qui permet de prévenir les cas de paludisme dans les conditions expérimentales permettant une réduction du nombre de cas de 75%.

Selon le rapport 2020 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le paludisme dans le monde, 229 millions de cas de paludisme et 4 409 000 décès ont été enregistrés en 2019. Pour le Pr Charlemagne Ouédraogo, l’adoption de la CPS vise à réduire ces statistiques au Burkina Faso.

« Ils vont bénéficier de produits pharmaceutiques pendant trois jours consécutifs ; ce qui va permettre de réduire la morbidité et l’incidence du paludisme à environ 75% », a-t-il indiqué.

Pour le ministre, les produits sont administrés aux enfants sous des critères de sélection bien indiqués. « Il y a un questionnaire qui est adressé aux mères avant de donner le produit aux enfants. Et quand on respecte les critères d’administration et de sélection, il n’y a pas de problème », a-t-il rassuré.

Pr Charlemagne Ouédraogo a également fait savoir que l’administration du produit a des avantages préventifs et curatifs. A l’écouter toujours, une enquête du ministère de la santé a révélé « 9% d’enfants malnutris avec environ 1% de malnutrition aiguë sévère.  Et les enfants qui sont atteints de malnutrition aiguë sévère ne doivent pas prendre le produit », a-t-il défendu.

D’ailleurs, il dit compter sur un engagement communautaire autour de la campagne. « Je souhaite que toute la communauté et les différents responsables et tous ceux qui sont détenteurs d’enjeux de la communauté puissent s’engager aux côtés des agents de santé pour faciliter le déroulement de cette campagne qui va nous permettre de mettre les enfants à l’abri du paludisme », a-t-il confié.

L’OMS définit la CPS comme « l’administration intermittente d’un traitement complet par un médicament antipaludique pendant la saison de haute transmission du paludisme pour éviter la maladie ; l’objectif étant de maintenir des concentrations thérapeutiques de médicament antipaludique dans le sang pendant la période où le risque de contracter le paludisme est plus élevé ».

Il faut noter que le Ministre et sa délégation ont saisi l’occasion pour visiter les locaux du centre médical de Kokologo, mais aussi échanger avec le personnel soignant sur leur préoccupation professionnelle.

Akim KY

Burkina 24