Interruption sécurisée des grossesses selon la loi au Burkina Faso : L’ABBEF outille des acteurs
Du 21 au 24 septembre 2021, l’Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial (ABBEF), avec ses partenaires techniques et financiers notamment “Population Reference Bureau (PRB)”, organise un atelier de clarification des valeurs et de dissémination d’un guide de référence sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi au Burkina Faso. Cette activité a officiellement débuté ce mardi 21 septembre 2021 à Ouagadougou.
Dans un souci de contribuer à l’éradication des avortements à risques, l’Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial (ABBEF), avec l’appui de Population Reference Bureau (PRB) et l’accompagnement des acteurs étatiques et de la société civile a initié une dialogue avec des praticiens et acteurs intervenant dans la chaine de la prise en charge de la question de l’avortement.
Quatre jours durant, les participants se familiariseront avec le concept de clarification de valeurs sur l’avortements, l’ampleur de l’avortement au Burkina, les dispositions règlementaires nationales et internationales sur la question, le contenu du guide de référence sur l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet SAFE ENGAGE qui a permis entre autre L’élaboration et la diffusion d’un outil de plaidoyer, la formation des acteurs de la société civile engagée dans le plaidoyer sur la communication stratégique avec les décideurs, la conception et la dissémination d’un dépliant sur l’accès et l’offre de l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi.
« Nous voulons ici présenter l’ampleur des avortements, expliquer aux participants les dispositions de l’OMS concernant l’avortement, disséminer le guide de référence sur l’interruption sécurisée des grossesses, discuter des actions à entreprendre pour accroître l’accès et la qualité des services au Burkina afin de contribuer à réduire le taux de mortalité des femmes », a laissé entendre la trésorière générale nationale de l’ABBEF, Clémentine Kossouho/Tarnagda, représentante du président national de l’association.
Prendront part à ces 72h d’activités, des agents de santé de la région du centre, des magistrats, des officiers de la police judiciaire, des acteurs de la société civile, des directions centrales du ministère en charge de la santé (ST ATD, DSF), des volontaires de l’ABBEF, etc.
Selon la trésorière générale nationale, le choix de ces participants est dû au fait que beaucoup de femmes meurent lors de l’interruption non sécurisée de leur grossesse du fait de la méconnaissance des lois, des politiques, des normes et protocoles.
« Chaque année 4,7 à 13,2% des décès sont attribués à un avortement non sécurisé, pourtant il y a des textes qui régissent cela. En dépit des textes, de nombreuses filles et femmes éprouvent des difficultés à accéder aux services d’interruption sécurisée de la grossesse même lorsqu’elles sont éligibles. Nous avons donc, avec les partenaires, mis en place un outil de plaidoyer multimédia pour pouvoir mieux expliquer ce phénomène durant ces jours », a indiqué Clémentine Kossouho/Tarnagda.
Il faut noter que le Burkina Faso fait partie, selon les rapports officiels, des pays où la mortalité maternelle est très élevée. Selon l’Enquête Module Démographique de 2015, l’on note 330 décès sur 100 000 naissances. Il faut également souligner que les activités ont été financées par “Population Reference Bureau (PRB)”, l’un des partenaires de l’ABBEF.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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