Restructuration des zones non loties : « Une nouvelle forme de bradage du foncier au profit des riches »
L’association « Viim Na-Yinéré » du Kadiogo (AVENY-K), une association qui se veut un moyen de défense du droit aux logements des populations, est officiellement inscrite sur la liste des associations œuvrant dans ce sens. Au cours de sa présentation, ce dimanche 3 octobre 2021 à Ouagadougou, ses membres ont profité se prononcer sur la question de la restructuration des zones non loties annoncées par le gouvernement.
Créée lors de son Assemblée générale constitutive tenue le 22 août 2021 à Saaba, c’est ce dimanche 3 octobre 2021 que l’association « Viim Na- Yinéré » du Kadiogo ( AVENY-K) a été officiellement présentée à la presse.
AVENY-K est une association qui entend poursuivre plusieurs objectifs dans la protection des droits aux logements des Burkinabè. De ce pas, elle entend poursuivre plusieurs objectifs entre autres la lutte pour l’effectivité du droit aux logements, le soutien des personnes vulnérables dans les « zones non loties », l’amélioration des conditions de vie des populations par des actions entrepreneuriales pour la jeunesse et la population de ces zones.
« Nous avons organisé cette rencontre pour annoncer aux gens la création d’une nouvelle association pour défendre la population des zones non loties de Djikôfè, Rayongo, Djinkouma, Kalsin Yamtenga, Tabtenga et pour tout le Burkina Faso vivant quotidiennement des stress liés aux logements », a dit le vice-président de l’association, Daouda Zakari-You Maïga.
« Il est clair que cette politique n’est pas élaborée pour nous (…) »
Au delà de cette présentation, l’association s’est penchée sur la question de la restructuration des zones non loties. A entendre le vice-président, « la non concordance » des chiffres et la manière de communiquer sur ce projet pose déjà un problème.
« Les populations des zones non loties ne vivent plus en paix, depuis l’annonce de la restructuration de ces zones. Il est clair que cette politique n’est pas élaborée pour nous, mais plutôt une nouvelle forme de bradage du foncier au profit des riches, au regard des calculs autour des retours sur investissement », a-t-il expliqué.
« Quand on parle de payer 1 200 000 francs, nous n’avons pas les mêmes réactions »
Le vice-président de l’association a exhorté le gouvernement à mettre en place un processus de communication qui permettrait de mieux expliquer les conditions à la population pour éviter d’éventuels malentendus.
« Quand on parle de payer 1 200 000 francs, nous n’avons pas les mêmes réactions par rapport à ceux qui prennent ces décisions. C’est quand même beaucoup. Il faut qu’on explique comment se feront ces payements, quelles seront les modalités et fréquences pour rassurer ces habitants », a-t-il souhaité
Par ailleurs, les membres de l’association ont tenu a rappeler que cette restructuration, telle qu’annoncée, risque d’approfondir la crise foncière que vit le pays. Ils ont ainsi appelé les autorités à tenir souvent compte des conditions de vie des populations de ces zones avant des prises de décisions afin d’éviter des désagréments.
Pour finir, les membres de l’association ont également appelé leurs militants et toute la population de ces zones à une mobilisation sans faille pour la prise en compte de leurs préoccupations dans ce projet de restructuration.
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