Réseaux sociaux : LinkedIn en Chine, c’est bientôt fini
Microsoft a décidé de supprimer d’ici à fin 2021 son réseau social professionnel, LinkedIn, la dernière plateforme américaine présente en Chine, à cause de la censure.
La Chine ne cesse d’accentuer sa censure sur internet, et de nombreux autres réseaux sociaux ont déserté son territoire ces dernières années.
Parmi les réseaux sociaux américains, seul LinkedIn est encore disponible en Chine. La puissance asiatique applique des règles de plus en plus strictes, en matière de censure sur internet. Twitter, ou encore Facebook, ne sont ainsi plus présents dans le pays depuis plus de 10 ans, tout comme Google.
Cependant, Microsoft reste présent en Chine, avec son service de messagerie instantanée Teams, en nette progression dans ce pays. La fin de LinkedIn à Pékin est provoquée par « un environnement opérationnel difficile et de plus grandes exigences en matière de conformité aux règlements en vigueur en Chine », selon Mohak Shroff, chef de l’ingénierie de LinkedIn, dans un communiqué exploité par le « Siècle Digital ».
Créer des opportunités économiques
L’entreprise américaine ne compte pas abandonner l’immense marché chinois. Elle va remplacer son réseau professionnel par un site de recherche d’emploi. Nommé InJobs, ce dernier ne permettra pas le partage de publications, et n’aura pas de flux social.
Les dirigeants de la plateforme ont désormais une nouvelle stratégie, qui consiste à se « concentrer sur l’aide aux professionnels basés en Chine pour trouver des emplois ». L’objectif est aussi de permettre aux entreprises chinoises de trouver des candidats de qualité, « cette décision s’aligne sur notre engagement à créer des opportunités économiques pour chaque membre de la main-d’œuvre mondiale », explique le communiqué.
Le régulateur chinois d’internet avait « demandé », en mars 2021, au réseau social d’améliorer la modération de son contenu. Un délai de 30 jours a été donné pour appliquer ces directives, explique le Wall Street Journal. Plus récemment, LinkedIn a dû bloquer des journalistes américains en Chine, pour cause de « contenu interdit ». Même sentence pour des chercheurs universitaires présents sur le réseau.
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