Paludisme au Burkina Faso : 11 millions de cas enregistrés en 2020 (PNPL)
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNPL), a organisé une collecte de don de sang, le jeudi 28 Octobre 2021 à Ouagadougou.
Lutter contre le paludisme qui fait beaucoup de victimes. C’est dans cette optique que le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNPL) a jugé utile d’organiser cette collecte de don de sang, à l’endroit des étudiants, des travailleurs au ministère de la santé, aux partenaires du PNPL.
« Vous savez que, qui dit lutte contre le paludisme, parle aussi d’utilisation de sang. Donc, les partenaires du programme l’ont accompagné afin qu’ils puissent organiser ce don de sang, afin de venir en aide à ceux qui en ont besoin », a expliqué Emmanuel Sorgho, Directeur de cabinet du ministre de la Santé, représentant le chef du département de la santé.
Pour être à l’abri du besoin de sang, l’OMS préconise que 1% de la population donne son sang annuellement. Mais ces chiffres peinent à trouver satisfaction, selon Emmanuel Sorgho.
« Pour être sans difficulté, dans le cadre de la transfusion sanguine, les normes de l’OMS préconisent que 1% de la population puisse donner annuellement son sang. Donc si on fait une projection sur la population totale, nous sommes à 220.000 poches de sang par an, pour le Burkina Faso, pour mettre nos formations sanitaires à l’abri du besoin. Il se trouve malheureusement que les chiffres du Centre National de Transfusion Sanguine sont à environ 100.000 poches par an, ce qui est moins de 50% de la population qui donne son sang », a-t-il indiqué.
10 personnes par jour sont mortes à cause du paludisme
« Donner son sang, c’est sauver des vies ». C’est dans cette dynamique salvatrice que Barnabé Badiel, étudiant à l’Ecole Nationale de Santé Privée (ENSP), s’est retrouvé sur le lit du CNT. Ayant pris part à cette collecte de don de sang, il a, par la voix des donateurs, salué l’initiative. Il a par ailleurs lancé un appel à ceux qui sont toujours réticents pour donner leur sang.
« Ce matin, nous sommes là pour donner notre sang, pour permettre à nos parents qui sont dans les hôpitaux de retrouver la santé. Mon cri de cœur est que tous ceux qui sont de près ou de loin, s’ils ont le temps, qu’ils viennent participer parce que, c’est la générosité. On a constaté qu’actuellement, les morts sont basés sur le manque de sang, donc si nous donnons, c’est comme si nous sauvons des vies », a lancé l’étudiant à l’ENSP.
Plus de 11 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2020, au Burkina Faso, selon Gauthier Tougri, coordinateur du PNLP. Il ajoute qu’en 2020, en moyenne 10 personnes par jour sont mortes à cause du paludisme. Au regard de ces chiffres exorbitants, il était nécessaire à leur niveau d’organiser ce don de sang pour contribuer à mobiliser les gens à donner leur sang.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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