Burkina Faso : Un plan de 2.906.000.000 de F CFA pour revigorer le système éducatif

Les travaux de l’atelier national de validation du plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire pour la période 2021-2025 se sont clôturés ce jeudi 4 novembre 2021. Un motif de satisfaction pour les acteurs éducatifs dont l’actuel plan tend à sa péremption. 

L’actuel plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire expire au mois de décembre 2021. Il était donc de bon ton pour les acteurs du secteur éducatif de plancher sur un nouveau plan, chose qui a été faite.

Le souhait du ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, est que ce plan puisse être à la hauteur des défis qui s’imposent au système éducatif burkinabè à l’horizon 2025. Ce plan, du point établi par Stanislas Ouaro coûtera 2.906.000.000 francs CFA durant sa période de mise en œuvre.

« Il est même déjà en mise en œuvre en 2021, mais quand vous regardez le budget du ministère en charge de l’éducation qui prend en compte l’apport des partenaires techniques et financiers et le budget de l’État, nous sommes à autour de 545 milliards de francs CFA. Donc les 2,906 milliards nous font environ 600 milliards de francs CFA par an.

Ce n’est pas insurmontable. Sauf que dans les projections, il y a un gap de 50 milliards de francs CFA qui se dégage à rechercher dans les 2.906 milliards. C’est dire qu’en termes de perspectives c’est possible que nous puissions mobiliser l’ensemble des 2.906 milliards parce que le gap à rechercher n’est pas énorme par rapport au montant« , a-t-il relevé.

Le Pr Stanislas Ouaro a rapporté que son département était accoutumé aux plans décennaux comme d’ailleurs le cas du plan décennal de développement de l’éducation de base 2000-2010, et du plan stratégique de développement de l’éducation de base 2012-2021. Ce dernier prend fin au mois de décembre.

D’où l’importance d’avoir un plan sur lequel, les acteurs du monde éducatif s’appuieront, soutient Stanislas Ouaro qui ajoute : « Nous avons un plan sectoriel de l’éducation et de la formation. Parce que les lois de notre pays en matière de prospective et de développement ont organisé les différents textes, on a un plan sur 10 ans, ensuite on a des plans stratégiques.

C’est pour cela que là, nous avons élaboré un plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire cette fois-ci. Nous avons ajouté la partie enseignement secondaire en apportant des innovations mais en prenant en compte aussi le contexte d’urgence lié à la crise sécuritaire et sanitaire« .

Également, le ministre Ouaro a informé que la nécessité de renforcer la digitalisation et le dialogue que son département organise au niveau central et au niveau déconcentré a été inscrite dans le plan. Il a, en outre, notifié que ce plan a déjà fait l’objet de validation au niveau des régions à travers des tournées où il a été examiné.

Après cette validation, le document sera cette fois-ci soumis à la commission nationale de planification et de développement qui l’examinera à son tour. C’est après qu’il sera officiellement adopté par le gouvernement, « de façon à ce que le plan d’actions 2022 du ministère en charge de l’éducation pour le développement du système éducatif puisse s’appuyer sur celui-ci. Mais, il sera flexible parce qu’il prendra en compte certainement les conclusions et orientations à court et moyen terme des assises nationales de l’éducation« .

Joseph Senninger, représentant des partenaires techniques et financiers a noté qu’il s’agit pour eux de récolter et de synthétiser les différents ajouts et commentaires pour obtenir une version améliorée du document.

Willy SAGBE

Burkina 24