Foncier au Burkina Faso : « Plus de 4300 parcelles décelées à Saaba » (Me Bénéwendé Sankara)

L’Assemblée Nationale a reçu dans l’après-midi du mardi 09 novembre 2021, trois ministres dont celui de l’Agriculture, du Transport et de l’Urbanisme, pour échanger sur trois questions orales suivies de débats. La question du foncier urbain et les projets de mise en norme de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso étaient au menu de ces échanges. 

Réunis à l’hémicycle, les députés de toute tendance politique ont adressé une liste de questions aux trois ministres. Il s’agit donc des ministres de l’Agriculture, du Transport et de l’Urbanisme. La problématique de l’habitat spontané, la restructuration des zones non loties, la réhabilitation de l’aéroport international de Bobo Dioulasso, pour ne citer que celles-ci, étaient les grandes lignes de ces échanges.

« Il s’agira certainement pour les villes de Ouagadougou, et de Bobo Dioulasso de restructurer ce qu’il convient d’appeler les zones non loties, mais la restructuration pourra s’étendre à d’autres chefs- lieux, notamment des régions et de la ville de Pouytenga. Cela va couter environ 1000 milliards. Ce n’est pas dans le budget de l’Etat, il va falloir mobiliser cette cagnotte pour pouvoir faire la restructuration », a déclaré le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

A l’en croire, le métier de promotion immobilière fait des gorges chaudes. A cet effet, il affirme que la nouvelle loi prend en compte les recommandations de l’Assemblée Nationale. « Il est disposé dans la nouvelle loi que l’opération de promotion immobilière ne pourra être réalisée que sur une superficie n’excédant pas 25 hectares par projet et par promoteur immobilier privé » a-t-il dit.

« La relance de la capitale économique passe par la réhabilitation de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso »

En termes de perspectives, le patron en charge de l’Habitat a fait savoir qu’un audit a été commandité dans la commune de Saaba, ce qui a permis de déceler des parcelles occupées de façon anarchique. « Nous avons décelé plus de 4300 parcelles dans la commune de Saaba, détenues par 27 promoteurs immobiliers, et il n’y a que quatre qui ont une autorisation de logement », regrette-il.

« La relance de la capitale économique passe par la réhabilitation de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso », foi de Vincent Dabilgou, ministre des transports. Il poursuit que c’est un projet du président du Faso. Et en tant que responsable de ce secteur, il veille au grain.

« J’ai montré que c’est un projet qui tient à cœur le président du Faso parce que les potentialités de Bobo sont énormes. Enormes dans le sens que c’est une ville culturelle, énormes dans le sens que c’est une ville économique avec son industrie, mais aussi à cause de ses fruits que l’on exporte en Europe. Donc nous devons tout faire pour rendre cet aéroport très viable », a souhaité, Vincent Dabilgou.

Présent à ce tour d’échanges, le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo s’est quant à lui penché sur la valorisation du barrage de Samendeni, qui pourrait développer d’autres secteurs notamment le tourisme, l’hôtellerie.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24