Les Béninois célèbrent le retour au bercail de leurs biens culturels
Bénin – Ce 10 Novembre 2021 marque le retour au bercail des biens culturels, pillés dans les palais d’Abomey par les troupes françaises en 1892. Cette restitution a été réclamée, négociée et obtenue par le président béninois il y a cinq (5) années de cela. A cet effet une cérémonie est organisée à la présidence de la République pour ce grand retour.
C’est dans les jardins de la présidence que l’arrivée en terre béninoise de ces œuvres sera célébrée en fin d’après-midi. Des présidents d’institutions, des rois et chefs traditionnels et les descendants du roi Béhanzin, le souverain dont le palais a été pillé en 1892 à Abomey, eux tous y seront en plus des anciens Présidents Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo.
Le Président Patrice Talon a d’ailleurs invité des personnalités de marque à savoir Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, auteurs d’un rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain.
Au cours de cette cérémonie haute en couleur et qui présentera une partie de ces œuvres, des danses de troupes venues d’Abomey, de Porto Novo et du Nord-Bénin presteront.
La cérémonie sera retransmise en direct sur la télévision nationale et le retour des œuvres est depuis plusieurs jours annoncés dans la ville de Cotonou par de grands panneaux. « Ce retour ne concerne pas qu’Abomey, la ville où ont été pillées ces œuvres, et les descendants du roi Béhanzin. Ce sera un événement national », rapporte une source.
Il est dit que les caisses transportant les œuvres ne seront pas ouvertes et resteront deux à trois mois à la présidence de la République, le temps de l’acclimatation aux nouvelles conditions de climat et d’hygrométrie avant d’être exposées au fort portugais de Ouidah en attendant d’être transférées définitivement au musée de l’épopée des amazones et des rois du Dahomey à Abomey. Ce musée répondant aux normes internationales et financé par l’Agence Française de développement sera prêt dans trois ans.
La joie du Président Patrice Talon n’est pas complète même après l’obtention de ces 26 œuvres : « Comment voulez-vous que mon enthousiasme soit total alors que d’autres œuvres emblématiques comme le Dieu des métaux et de la forge, la tablette du Fâ, outil mythique qui permet aux devins de lire l’avenir et bien d’autres soient retenus en France ? », a regretté le président béninois.
« Je frissonne à l’idée d’observer de plus près ces trésors royaux, notamment les trônes de nos ancêtres. C’est inimaginable. Du haut de mes 72 ans, je peux mourir en paix, une fois que je les aurais vus », a ainsi confié à notre source un chef traditionnel.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : RFI
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