Burkina Faso : « Environ 40 milliards de FCFA bloqués » par des sociétés de trading

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Des investisseurs en trading ont convié les Hommes de médias ce samedi 13 novembre 2021 à Ouagadougou, pour donner des informations sur leur situation depuis la crise survenue en 2019 au niveau des sociétés de trading qui exercent sur le territoire national à partir de 2016.  

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La crise survenue au niveau de quatre sociétés de trading que sont Globumi, Glofas, Royal Finance et Barka Finance, a entrainé le gel de leurs comptes bancaires par la justice en 2019. De ce gel des comptes, il a résulté des conséquences pour les investisseurs. C’est au regard de ces nombreuses conséquences que l’ensemble des investisseurs en trading ont organisé une rencontre pour exprimer leur ras-le-bol.

« Le gel a provoqué au niveau des investisseurs un véritable désastre parce que les sociétés de trading n’arrivaient plus à honorer leur engagement qui était de payer soit mensuellement soit annuellement les retours sur investissement  aux investisseurs. Cette situation a perduré jusqu’en janvier, mars 2020 où les comptes ont été dégelés.

Malheureusement les sociétés, au lieu de procéder au paiement des investisseurs, elles ne l’ont pas fait, elles ont utilisé l’argent à d’autres fins. Certains disant qu’ils ont perdu l’argent, d’autres ont pris l’argent pour investir ailleurs et d’autres même ont carrément détourné les fonds et les ont envoyés sur des plateformes à l’extérieur du pays », a déclaré Fabré Moumouni, responsable de l’ensemble des structures des investisseurs.

A l’entendre, ces détournements de capitaux ont engendré des situations sociales très difficiles. « On dénombre des veuves qui ne peuvent plus assumer leur rôle de famille, il y a des enfants qui ont été déscolarisés, mais plus grave, il y a des personnes qui sont mortes parce qu’elles n’arrivaient plus à assurer les frais médicaux notamment les insuffisants rénaux, et les cancéreux », a-t-il déploré.

Le nombre de ces victimes s’élève à  21.000 investisseurs directs et 52.000 contrats signés

Au regard de ces drames qui perdurent, Fabré Moumouni par la voix des investisseurs, propose deux solutions pour éradiquer le mal. « La première est que l’Etat cherche à savoir où se trouve l’argent, s’il est camouflé, le faire rentrer et payer les gens. Deuxième solution, c’est l’action récursoire, c’est-à-dire que l’Etat peut se substituer aux sociétés pour soulager les investisseurs et ensuite se retourner contre les responsables des sociétés », a souhaité le responsable des structures des investisseurs.

Pingdwendé Bamoumi est l’un de ces investisseurs malheureux. Ayant fini ses études en France, il rentre au pays et pour investir avec l’économie de ses études, il a choisi la voie du trading. Il a d’abord investi deux millions, chose qui marchait bien au début. Pour donc booster ses chiffres, il a misé la cagnotte d’une quinzaine de millions, qui a été bloquée. Aujourd’hui il dit ne pas poursuivre son gain, mais demande plutôt que justice soit faite pour ne pas occasionner d’autres victimes.

Aujourd’hui, le nombre de ces victimes s’élève à  21.000 investisseurs directs et 52.000 contrats signés, à en croire Fabré Moumouni, avec « plus de 30 à 40 milliards de FCFA bloqués« .

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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