Burkina : L’accès des enfants à la justice, une priorité pour l’ONG Terre des Hommes
L’ONG Terre des Hommes a organisé une conférence de presse ce mercredi 17 novembre 2021, à Ouagadougou, sur l’accès à la justice des enfants. Cette conférence a été placée sous le thème : « Garantir l’accès à la justice pour tous les enfants : Vers des systèmes de justice pour enfants non discriminatoires et inclusifs ».
Montrer aux acteurs étatiques, aux enfants, aux étudiants et tous les partenaires de l’ONG Terre des hommes l’implication de Terre des hommes, dans l’organisation des congrès mondiaux sur la justice juvénile, tel est l’objectif de la conférence de presse animée par ladite ONG, ce mercredi 17 novembre 2021. Il a également été question de la « forte » participation du gouvernement burkinabè lors des congrès mondiaux sur la justice juvénile.
Selon Boubacar Thiombiano, conseiller technique régional pour la zone Afrique de l’Ouest, dans le cadre du programme accès à la justice de l’ONG Terre des hommes, l’un des aspects les plus pertinents c’est de montrer à quel point le Burkina Faso, en travaillant en connivence avec l’ONG sont très engagés dans le cadre des congrès mondiaux.
L’articulation entre les systèmes de justice formelle et le système de justice informelle est une forte recommandation qui est faite au plan international mais également par les congrès mondiaux antérieurs. Et alors que les états étaient à un stade de réflexion sur le rapprochement des acteurs de la justice officielle avec les acteurs de la justice communautaire (les chefs traditionnels, leader religieux ou leader d’opinion), le Burkina avait déjà expérimenté.
« Pendant que ces Etats sont en train de réfléchir, le Burkina vient dire nous on a dépassé le stade de réflexion. On est même dans la mise en œuvre et le Burkina a montré cette expérience. Une expérience qui a été beaucoup saluée à ce congrès », a affirmé Boubacar Thiombiano.
Le Burkina a toujours été présent à tous les congrès mondiaux qui s’organisent pour réfléchir sur la question de l’enfance en matière d’accès à la justice. C’est pourquoi René Bagoro, conseiller spécial, chargé des affaires juridiques et institutionnelle du président du Faso, a déclaré qu’en matière de justice pour enfant, de protection de l’enfant, le Burkina peut être cité en exemple car il a ratifié la plupart des conventions qui sont liées à la protection de l’enfant.
Selon lui, au niveau juridique, le Burkina a créé des brigades régionales de protection des enfants qui font que lorsque les enfants sont interpellés dans les commissariats de police, à la gendarmerie, on puisse avoir des structures spécifiques pour gérer leurs questions.
Il a également créé des quartiers pour mineurs au niveau des maisons d’arrêt et de correction et des centres de réinsertion sociale qui sont des milieux ouverts qui permettent de travailler à réinsérer les enfants en conflit avec la loi. Au niveau du ministère de l’action sociale, beaucoup de mesures sont prises pour aller dans la prévention.
« De façon concrète le Burkina Faso au congrès de 2018 a présenté une doléance qui est la médiation pénale menée par les chefs coutumiers sous le contrôle du procureur du Faso. Faire en sorte que lorsqu’un enfant est en infraction, on puisse travailler à l’éloigner des juridictions parce que le contact avec les juridictions peut jouer sur son mental son avenir », a-t-il assuré.
Il est à noter que le prochain congrès mondial aura lieu du 15 au 20 novembre et le Burkina à travers le ministère de la justice a réalisé un film sur l’accès à la justice au Burkina. L’un des premiers enjeux de ce congrès mondial, selon Boubacar Thiombiano, est de discuter sur l’ensemble des problématiques et dégager des pistes de solutions pour améliorer la vie de l’enfant d’une manière générale et l’accès des enfants à la justice.
« L’enjeu aujourd’hui c’est d’arriver à rendre effective l’application des mesures non privatives des libertés. Ça se pratique mais particulièrement dans les zones où Terre des Hommes intervient. L’idéal, c’est d’arriver à faire en sorte que l’application des mesures non privatives des libertés soit systématique dans tous les ressorts des tribunaux de grandes instances du Burkina », s’est-il exprimé.
Il a noté qu’un décret est en cours d’élaboration par le ministère pour mieux expliciter les mesures non privatives des libertés afin de mettre en œuvre un outil de référence. Ce qui permettra aux magistrats de ne plus être réticents dans l’application de ces mesures et qu’ils arrivent à les appliquer de manière régulière et effective.
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