Développement de la petite enfance : Children Believe et le ministère de la famille mènent un plaidoyer
Au Burkina Faso, près de 6 millions d’enfants dont l’âge est compris entre 0 et 8 ans évoluent dans une situation préoccupante pour la satisfaction des besoins fondamentaux selon les projections de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) d’août 2009. Pour inverser cette tendance et tendre vers l’édification d’une petite enfance épanouie, l’ONG Children Believe en partenariat avec le ministère en charge de la famille mènent le plaidoyer auprès des collectivités territoriales pour l’intégration du développement de la petite enfance dans les Plans Communaux de Développement. Le sujet a fait l’objet d’un atelier d’information et de sensibilisation des maires des zones d’intervention de Children Believe ce mardi 23 novembre 2021 à Ouagadougou.
Il est de notoriété publique que le Burkina Faso peine à relever les défis liés à la protection et l’éducation de ses enfants, surtout ceux relevant de la petite enfance (0-6 ans). Pourtant, la construction de l’individu dans ses divers aspects de développement est intrinsèquement liée à la gestion de cette période charnière. En effet, c’est entre 0 à 6 ans que l’essentiel des acquisitions sensorimotrices, intellectuelles et langagières se développent.
De l’avis de la Directrice pays et Afrique de l’Ouest de Children Believe, Christelle Kalhoulé, au niveau social et culturel, les parents et les communautés ne sont pas toujours outillés pour prodiguer les soins convenables, propices au développement harmonieux du jeune enfant.
« Les pesanteurs socioculturelles restent toujours prégnantes sur le bon développement du jeune enfant et en contradiction avec les connaissances scientifiques disponibles », se désole Christelle Kalhoulé.
Pour permettre une meilleure prise en charge des enfants, le gouvernement burkinabè a adopté la stratégie nationale de développement intégré de la petite enfance et le Programme national d’éducation parentale. A ces outils de référence et d’orientation, s’ajoute l’approche « Learning Through Play » plus (LTP+) qui veut dire « apprendre en jouant », développé par Children Believe.
Au cours donc de cet atelier, les maires des communes d’intervention de Children Believe notamment ceux de l’arrondissement 11 de Ouagadougou, de Baskouré, de Fada N’gourma, de Nagréongo, de Méguet, de Yamba et de Zam prendront connaissance de toutes ces approches et intégrer des activités en lien avec le développement de la petite enfance quand le moment viendra d’adopter leurs Plans de Développement Communaux.
« La rencontre de ce jour se veut non seulement un cadre de plaidoyer pour votre implication à la prise en compte des activités de développement de la petite enfance dans vos plans communaux de développement, mais également une tribune pour recueillir vos préoccupations majeures et recommandations afin d’asseoir un plan d’actions opérationnel au profit du développement du jeune enfant au Burkina Faso », s’est adressé le Directeur Général de la famille et de l’enfant, Soumaila Shako, aux maires.
« Notre contexte continue d’avoir des pesanteurs sociales économiques qui affectent la prise en charge de l’encadrement de la petite enfance et nous pensons que les collectivités territoriales jouent un rôle très important sur ces questions », s’est exprimée la directrice pays de Children Believe, pour qui cet atelier représente un pas qui permettra d’atteindre des résultats concrets pour le développement de la petite enfance.
Le maire de la commune de Méguet, Pierre Kaboré, qui a partagé avec ses collègues l’expérience de sa commune en termes d’intégration du développement de la petite enfance dans les actions de son conseil municipal, n’a pas manqué de magnifier les interventions de l’ONG Children Believe à Méguet en faveur de l’encadrement de la petite enfance. Cela à travers la construction d’infrastructures d’éducation, le parrainage, la formation des parents pour une éducation de qualité, etc.
Maxime KABORE
Burkina 24
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