Burkina Faso : « La promotion immobilière est une bombe latente si rien n’est fait » (Lomboza Narcisse Coulibaly)

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L’Assemblée nationale organise un séminaire parlementaire d’information sur le système et les pratiques de promotion immobilière à Ouagadougou du 10 et 11 janvier 2022. Il s’agit d’informer les députés de la 8e législature sur les conclusions de l’enquête parlementaire sur l’immobilier de la 7e législature.

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Le parlement de la 7e législature a mis en place une commission d’enquête parlementaire sur le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso.  L’objectif assigné à cette commission était d’investiguer sur le système et les pratiques de promotion immobilière au Burkina Faso en vue d’assainir le secteur.

La Commission d’enquête a conduit ses investigations et a posé un diagnostic de l’activité de promotion immobilière telle que pratiquée au Burkina Faso depuis l’adoption de la loi sur la promotion immobilière en 2008 jusqu’en 2020.

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Toutefois, les contraintes liées à la fin de la 7ème législature combinées aux exigences du calendrier électoral n’ont pas permis à l’Assemblée nationale d’examiner et de valider le rapport de la commission d’enquête en séance plénière.

Le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a laissé entendre que le dossier ne doit pas dormir dans les tiroirs au regard de l’importance du sujet.

Alassane Bala Sakandé Président de l’Assemblée nationale
Alassane Bala Sakandé Président de l’Assemblée nationale

« Face à la persistance et à l’aggravation des dérives liées à la promotion immobilière avec le risque d’une explosion sociale, il est plus qu’impérieux que la 8ème législature se saisisse de la problématique. Cet exercice commande que les députés de la présente législature soient suffisamment imprégnés du contenu du rapport de la commission d’enquête dans une perspective de capitalisation et de validation », a-t-il souligné.

C’est dans cette optique que l’Assemblée nationale organise un séminaire qui vise à informer l’ensemble des députés de la problématique actuelle de la promotion immobilière à travers un partage du contenu des conclusions auxquelles la commission d’enquête est parvenue.

Le Rapport de synthèse de la commission parlementaire sur le foncier urbain 

« Loin des clivages politiques ou des intérêts corporatistes, il appartient à l’ensemble des députés de cette législature de mesurer les dangers réels et éventuels de cette activité sur notre société à travers des contributions pertinentes et objectives pendant ce Séminaire », a lancé le Chef du parlement à l’endroit des députés.

En outre, le président de la commission d’enquête parlementaire sur les systèmes et pratiques de promotion immobilière au Burkina Faso, Lomboza Narcisse Coulibaly, a expliqué que cette enquête a consisté à écouter les différents acteurs.

A l’écouter, à l’issue des différentes investigations, la commission a tiré des conclusions et cela a coïncidé avec la fin de la 7e législature. En plus, cette commission d’enquête n’a pas la légitimité de présenter les résultats aujourd’hui en plénière. C’est dans ce sens que le Président de l’assemblée nationale a initié cette rencontre pour restituer les résultats aux nouveaux parlementaires pour une appropriation.

…les terres mobilisées pour le seul exemple de Ouagadougou sur les quatre ans dépassent l’ensemble des lotissements depuis 1912 à aujourd’hui

« La promotion immobilière est une bombe latente si rien n’est fait. Aujourd’hui on parle d’accaparement des terres. Certains citoyens ne veulent pas entendre d’accaparement des terres. Pourtant c’est le problème qui est là. Notre examen a montré que les terres mobilisées pour le seul exemple de Ouagadougou sur les quatre ans dépassent l’ensemble des lotissements depuis 1912 à aujourd’hui. Le problème de logement est encore là avec beaucoup plus d’acuité. 

C’est pour cela que les uns et les autres parlent d’accaparement de terres. Parce que le volume de terre mobilisé est disproportionné par rapport à l’activité de la promotion immobilière. Si un promoteur immobilier se retrouve avec  1000 Hectares et plus par exemple pendant que la cité des 1200 logements est autour de 100 hectares. Est ce qu’ils ont les moyens de les construire ? C’est là la problématique. La promotion immobilière est très bien et est là pour accompagner l’Etat dans sa politique de logement. Mais il se trouve que le problème de logement est là avec beaucoup d’acuité », a indiqué le président de la commission d’enquête parlementaire.

Jules César KABORE

Burkina 24

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