Burkina Faso : « Ce coup d’Etat est un mal nécessaire » (Adeguero Walillaye)

Les Amis de la République (AMIRE), une association de la société civile a donné sa lecture sur la situation sociopolitique du Burkina, ce vendredi 27 janvier 2022 à Ouagadougou. L’organisation a qualifié le coup d’Etat du 24 janvier 2022 de mal nécessaire même si elle semble s’y opposer par principe.

En qualifiant le coup d’État de mal nécessaire, les Amis de la République (AMIRE) ont salué le putsch perpétré contre le régime MPP mettant ainsi fin au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré. « La nuit du 22 au 23 janvier, des Burkinabè ont pris en main leur destin et du fait de celui de tout un peuple. C’est un acte courageux, patriote et nous la saluons », a laissé entendre Adeguero Walillaye, président de AMIRE.

Selon les amis de la République, le coup d’État est certes anticonstitutionnel mais « un mal nécessaire » au vu de la dégradation de la situation nationale. Pour ce faire, le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré a été peint en noir par les Amis de la République.

« Par sa gestion, le régime passé a fait perdre l’espoir d’un lendemain meilleur au peuple en opposant les travailleurs entre eux, en abandonnant le peuple à son sort et avec perte de l’autorité de la république, en témoigne les milliers de déplacées internes et les fuites des hameaux de cultures et de villages d’habitation.

Le régime a rendu misérabiliste le citoyen, ce sont des constats dans les rues du pays, un Burkinabè tend sa main pour manger et il ne sait d’où provient la ration de sa fille et encore moins de son épouse », a détaillé le président de AMIRE.

Pour lui, le régime passé a failli « enlever à l’homme burkinabè son honneur, mis à mal des institutions de la république en muselant le syndicat, discréditer la presse publique, museler les citoyens, en refusant les demandes d’autorisation de manifestation, céder les terres de nos ancêtres… », a décrié Adeguero Walillaye.

Les Amis de la République demandent un engagement du MPSR à lutter efficacement contre le terrorisme et à revenir à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable.

Akim Lawabien KY
Burkina 24