Burkina : A la découverte de ces plantes érotiques qui pimentent les couples

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Depuis quelques années, dans les marchés et Yaars de la ville de Ouagadougou, les étalages des femmes vendeuses de médicaments traditionnels sont de plus en plus occupés par les produits dits de femmes ou encore secrets de femmes. Ces produits sont essentiellement composés de « feuilles de djéka », du « fruit quatre côtés », « du nep-nep », « clou de girofle », du  « gongolili », du « guéni », du  « poivre de Guinée » du « koun-gwè », du « mousso-yiri », du « gôrobè », du « saa-bin », du « yiri-mousso », etc. Zoom sur ces plantes érotiques aux vertus insoupçonnées !

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Zénabou Traoré est une vendeuse de plantes naturelles encore appelées « secrets de femmes » au marché de Paglayiri. Le marché de Paglayiri est situé au secteur 25 dans l’arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou.  Exerçant dans ce domaine depuis près de 5 ans, elle nous dévoile les mystères qui entourent les feuilles naturelles.

Selon elle, la plupart de ces plantes sont importées de la sous-région. Par exemple, le gongolili, le guéni viennent du Mali. Par contre dit-elle, le fruit quatre côtés et les feuilles de djéka  viennent  des pays côtiers en l’occurrence la Côte d’Ivoire. Et le nep-nep, le Kound-kwè, mousso-yiri, sa-bi, mousso-yiri nous viennent de la flore burkinabè.

La vendeuse avance que la vulgarisation de ces produits au Burkina est la conséquence de l’apparition (due  à la propagation) de certaines maladies très graves dont les femmes sont les principales victimes à savoir les cancers et les maladies du rein. Des maladies provoquées par l’utilisation des produits fabriqués, dit-elle.

« Il est vrai que les Burkinabè ne connaissaient pas ces produits. Ce qu’elles connaissaient en rapport aux secrets, ce sont les produits fabriqués qu’elles introduisaient dans leur partie intime. Pourtant tout le monde sait que ces produits ont des impacts très négatifs sur la santé. Et personne ne sait avec exactitude le contenu de ces produits fabriqués.

Dès lors que des maladies comme les cancers ont commencé à se propager, les femmes se sont rabattues sur les produits naturels. Entre temps, ce que nous vendons vient de dame nature. Et les gens ont pris conscience de tous les bienfaits de ces plantes. Tous est naturel, ça soigne beaucoup de maladies et elles procurent beaucoup de biens tant à l’homme qu’à la femme », a-t-elle expliqué.

Toujours dans la même logique, Zénabou Traoré a assuré que les plantes sont utilisées par les hommes et les femmes. Autrement dit, les femmes en sont les plus grandes utilisatrices bien que les hommes ne soient pas en reste.  Cependant, l’objectif recherché n’est pas le même. Mais cette utilisation de masse est due à ses multiples vertus qui sont bénéfiques tant pour la femme que pour l’homme.

Pour ce qui est des vertus, elle a soutenu qu’elles sont d’ordre thérapeutique et agissent  sur la santé sexuelle et reproductive. Et d’ajouter qu’elles permettent de traiter beaucoup de pathologies qui sont contractées généralement par la gente féminine.

Selon les explications de la vendeuse, le Kound-kwè, mousso-yiri, sa-bi, yiri-dé, gôrobè permettent de guérir du paludisme dès les premiers signes, et elles soulagent des courbatures et de la fatigue générale.

Dans le même sens, elle a notifié que le mélange du fruit quatre côtés avec le djéka, ou encore le fruit quatre côtés plus le poivre de Guinée sont dans la plupart du temps utilisé pour des soins. C’est-à-dire contre l’infertilité, les fibromes, les kystes. Quant à l’utilisation unique du fruit, elle permet également de soulager la fatigue.

« Ça soigne les kystes, les fibromes, les règles douloureuses et irrégulières, les pertes blanches, les démangeaisons et la fatigue. Dans la plupart du temps, ce sont les femmes qui l’utilisent. Les hommes peuvent l’utiliser, mais de façon différente. Il s’agit de diviser en deux et mettre dans le thé ou encore dans la soupe. Cela leur procurera beaucoup de biens. 

Pour la soupe, on divise le fruit quatre côtés en trois et on met dans la soupe jusqu’à cuisson. Après la cuisson, on jette les fruits et la soupe est bonne pour la consommation. A part la soupe on peut la mettre dans la sauce graine. Pour la sauce, il faut juste mettre un peu, au risque de dénaturer la sauce », souligne Zénabou Traoré.

En ce qui concerne l’utilisation ou la préparation, que ce soit pour ses vertus thérapeutiques ou pour la santé sexuelle, elle est des plus simples, dit-elle. « On les fait bouillir pendant une dizaine de minutes, on tamise et on boit », explique-t-elle.

Par contre, la vendeuse prévient sur les effets indésirables que l’infusion peut produire chez certains consommateurs. « Il y a des gens, dès qu’ils mettent l’infusion dans leur bouche, net, ils vomissent. Beaucoup de personnes ne la supportent pas. Et je me dis qu’à travers cela, elle peut causer d’autres soucis de santé ».

Les feuilles de djéka à elle seule, dira-t-elle, soignent les ulcères et permet aux femmes de récupérer rapidement après un accouchement.

Nonobstant tous ces bienfaits, dame Traoré ajoute que les fruits quatre côtés et le djéka  ne sont pas les seules plantes dont les vertus sont dirigées vers la gente féminine.  Sur son étalage, l’on remarque aussi des produits naturels tout aussi bénéfiques les uns que les autres. Il s’agit entre autres du gongolili, du nep-nep, du coller-serrer, du guéni, du poivre de Guinée, Kound-kwè, mousso-yiri, sa-bi, mousso-yiri.

Au-delà de ces bienfaits thérapeutiques, Zénabou Traoré laisse entendre que la combinaison de toutes ces feuilles naturelles est très bénéfique pour le bien-être de la femme et surtout pour son épanouissement sexuel. « Il y a des femmes qui dégagent une odeur corporelle assez désagréable. L’utilisation de toutes ces combinaisons comme infusion permet d’estomper les odeurs ».

« En somme, cela donne une bonne odeur corporelle à la femme. Ça lui attire les ondes positives et assure une bonne aura. Egalement, son utilisation permet de resserrer naturellement le vagin à travers les bains de siège, elle permet à la femme d’être bien lubrifiée et à lui donner du plaisir lors des relations sexuelles. En plus, elle donne une bonne odeur vaginale ».

Aïda Sanfo,  cliente de dame Zénabou nous relate les raisons qui l’ont amenée à privilégier les produits naturels au détriment des autres.  « Moi, j’avais les kystes. j’ai essayé le traitement avec la médecine moderne en vain. C’est sur les réseaux sociaux que j’ai pris connaissance de ces produits. Et j’ai commencé à les utiliser petit à petit jusqu’à ce que je sois complètement guérie. Dès lors, je les utilise pour leurs autres bienfaits, c’est-à-dire les infusions et les bains de siège », explique-t-elle.

Quelles que soient les raisons pour lesquelles ces feuilles sont utilisées, il est préférable (de ne pas trop en abuser au risque de se créer d’autres soucis) d’avoir toujours un avis médical car dans toute situation, la prudence est toujours de mise et recommandée.

« Je ne connais pas ces types de produits. J’entends parler mais moi-même je ne les connais pas. Je ne connais pas la composition de ces produits. Il y a tellement de choses qui se disent sur ces produits mais je n’ai pas les formules pharmacologiques pour pouvoir faire un commentaire à tort ou à raison.

Je sais qu’il existe des produits dangereux. Il y a en a qui sont peut-être corrects mais je n’en sais rien. Ce que j’ai déjà vu, c’est ce qui est mauvais. Je n’ai pas encore vu quelque chose qui est bien », indique le Pr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue et ancien ministre en charge de la santé.

Aminata Catherine SANOU 

Burkina 24  

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