« Il n’est pas exagéré de dire que le coup d’Etat du MPSR maintiendra notre pays dans la domination et l’exploitation impérialistes »
Ceci est une déclaration de l’ODJ Section France sur la situation au Burkina Faso.
Le 24 janvier 2022, et pour la nième fois dans l’histoire politique de notre pays, des militaires organisés au sein du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) dirigé par le lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba, un ancien du tristement célèbre déchu Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) de Blaise Compaoré, ont perpétré un coup d’Etat contre le pouvoir totalement failli et impopulaire de Roch Marc Christian Kaboré.
Ce coup d’Etat intervient dans un contexte national marqué par la faillite totale du régime fascisant du MPP et alliés qui a méprisé notre peuple et sa jeunesse et pillé les ressources du pays avec la complicité de l’impérialisme principalement français et ouvert un boulevard aux attaques terroristes.
En effet, depuis 2015, pendant que la misère et la précarité frappent le peuple burkinabè et sa jeunesse, les attaques terroristes ont entraîné plus de 2 000 morts (civils comme militaires), près de 1,6 millions de personnes déplacées internes (PDI), la fermeture de plus de 2900 écoles et d’environ 20 % des structures sanitaires du pays, et aggravé la situation économique de la jeunesse populaire. Des veuves et des orphelins des éléments des Forces de Sécurité (FDS) tombés au front sont laissés pour compte. Pendant ce temps, les hauts dignitaires du régime se sont illustrés par la mal gouvernance, la corruption, des enrichissements et gros investissements illicites (Jean-Claude Bouda et Eric Bougma), des fraudes minières (affaire charbon fin de l’ex-ministre Oumarou Idani et Essakane SA).
Le comble, malgré l’insécurité généralisée, des soldats sont affectés à la sécurité de mines industrielles au lieu de protéger les populations. C’est le cas du détachement de gendarmerie d’Inata pour sécuriser une mine d’or fermée depuis 4 ans et où 53 gendarmes ont été affamés par la hiérarchie militaire corrompue et affairiste puis massacrés par des terroristes.
Face à cette situation où les dirigeants du MPP se sont particulièrement illustrés dans la corruption, l’affairisme, le pillage des ressources, la répression, l’impunité des crimes de sang (nos camarades de l’ODJ Cissé Fahadou et Balima Hama sont toujours couchés au CHU de Bogodogo sans autopsie) et des crimes économiques, la défense des intérêts de l’impérialisme principalement français, la sécurisation des biens matériels (mines industrielles) en lieu et place de la vie des populations et de celles des FDS, les mobilisations populaires se sont intensifiées partout dans le pays. Après le massacre de Solhan en juin 2021 et le drame d’Inata en novembre 2021, et, se souvenant de tous les massacres qui ont eu lieu et qui ont cours presque partout dans le pays depuis 2015, les populations burkinabè, la vaillante jeunesse de notre pays, ont choisi de s’organiser et de sa battre pour le droit à la vie, à la sécurité, à l’éducation, à la santé, au logement, à l’emploi, etc., et pour la véritable indépendance et la souveraineté de notre pays.
C’est ainsi que de grandes manifestations ont eu lieu à Titao, Kaya, Fada N’Gourma, Dori, Ouahigouya, Dédougou, Banfora, Solenzo, Tougan, Bobo-Dioulasso, etc. Les jeunes sont aux premiers rangs dans ces manifestations où, femmes, hommes, personnes âgées et PDI y participent avec détermination, renouant ainsi avec l’esprit de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance au coup d’État contre-révolutionnaire et fasciste de septembre 2015.
Les populations et la jeunesse de notre pays de plus en plus convaincues de la nécessité de se battre contre leur état de domination et d’exploitation par l’impérialisme principalement français, les manifestations ont commencé à prendre de plus en plus un caractère anti-impérialiste. Ce fut le cas des manifestations historiques, surtout à Kaya, avec le blocus d’une colonne de l’armée de l’impérialisme français au mois de novembre 2021. Ces manifestations à caractère insurrectionnel et anti-impérialiste ne sont pas du goût des tenants du système néocolonial de domination et d’exploitation de notre pays.
C’est dans ce contexte de mécontentement populaire et généralisé de notre peuple et de sa jeunesse, de luttes populaires, anti-impérialistes et contre les attaques terroristes, qu’intervient le coup d’Etat du 24 janvier 2022 du MPSR comme pour stopper la marche de notre peuple vers une nouvelle insurrection. Dans son discours à la nation du 27 janvier 2022, pour le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, « En ces moments particulièrement difficiles pour notre pays, le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires.
C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement ». Avons-nous besoin de partenariats marqués par :
Pour nous, la réponse est NON. Car, les éléments ci-dessus, véritables instruments néocoloniaux de domination et d’exploitation de notre pays, font partie des principales raisons des attaques terroristes contre lui et également des causes profondes de sa faiblesse face à ces attaques. Il n’est donc pas exagéré de dire que, comme tous les coups d’Etat, celui du MPSR maintiendra notre pays dans la domination et l’exploitation impérialistes, causes profondes de sa situation actuelle.
Comme nous l’avons toujours signifié au niveau de l’ODJ, s’il est évidemment clair que la lutte contre le terrorisme est une priorité pour garantir le droit à la vie et permettre le retour des populations déplacées dans leurs localités, cette lutte ne saurait se dissocier de celle contre la misère, la précarité, la maladie, etc., et surtout de la lutte contre la domination impérialiste marquée par les accords internationaux léonins qui font de notre pays un pays dominé, exploité, pillé et non souverain, un pays où circulent allègrement les armées des puissances impérialistes, notamment françaises, pendant que nos FDS ainsi que nos VDP et les populations se font massacrer presque tous les jours par les groupes terroristes au vu et au su des ces armées.
L’armée française est présente au Burkina depuis 2011, mais cela n’a pas empêché les attaques terroristes de se multiplier et faire de la sécurité une « priorité principale » pour notre pays.
De ce fait, et pour l’ODJ France, notre vaillante jeunesse du Burkina Faso dans toutes ses composantes (travailleurs, étudiants, chômeurs, sans emploi, femmes, hommes, FDS, etc.) devra poursuivre son combat autour de notre peuple et avec lui, dans une unité populaire contre l’insécurité, la misère, la faim, la maladie, le chômage, la corruption, l’impunité, les crimes de sang et les crimes économiques, etc., pour le droit à la vie, à la sécurité, à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, à l’emploi, etc., pour un changement véritable.
C’est pourquoi, et de ce qui précède, conformément à son orientation patriotique, révolutionnaire et anti-impérialiste, l’ODJ France :
Elle appelle l’ensemble de la jeunesse de la diaspora burkinabè en France, celle africaine et l’ensemble des organisations du mouvement démocratique et révolutionnaire et l’opinion publique française à
Non au putschisme !
Non à la présence des armées étrangères au Burkina Faso, au Sahel et en Afrique !
Soutien total au peuple burkinabè en lutte pour la conquête de son indépendance véritable !
Solidarité active avec les victimes des attaques terroristes au Burkina Faso !
Paris le 13 février 2022
Le Bureau de la section
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Rentrez vite au pays on va mettre vos riches idées en oeuvre; c’est vous on attend depuis-là.