Litige foncier à Ouidtenga : La version des faits du groupe IMMOREX

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L’Association des jeunes patriotes pour la paix en accord avec la société immobilière IMMOREX a tenu une conférence de presse le mercredi 23 février 2022 à Ouagadougou. Objectif, apporter des éléments de réponse au quiproquo les opposant à une partie de la population de Ouidtenga (arrondissement 11 de Ouagadougou), qui accuse la société IMMOREX d’avoir acheté frauduleusement leurs terres.

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Depuis un certain temps, un litige foncier oppose une partie de la population de Ouidtenga au promoteur immobilier IMMOREX. Ce dernier est accusé d’avoir acheté des terres de façon frauduleuse et de vouloir exproprier près de 333 ha de surfaces de terre.

Sur les faits qui sont reprochés à la société immobilière, Abdoul Rahouf Pafadnam, président de l’association des jeunes patriotes pour la paix (JPP), réfute les accusations qui incriminent le président directeur de IMMOREX, Moise Sandwidi. Séance tenante, il a soutenu que le fond du problème réside dans la vente des terrains déjà acquis par IMMOREX par des propriétaires terriens à la société ZAGRACHE SARL.

Abdoul Rahouf Pafadnam Président de l’association des jeunes patriotes pour la paix

En outre, Abdoul Rahouf Pafadnam, a réitéré la bonne foi de IMMOREX en attestant que les terrains acquis par la société des mains des propriétaires terriens se sont faits dans le respect des normes qui prévalent.

Pour le mis en cause, Moise Sandwidi, président directeur de IMMOREX, il explique ne pas comprendre l’acharnement dont il fait l’objet. Il relate avoir acquis ses terrains courant 2011 avec des preuves à l’appui comme pour se laver de tous soupçons.

« Je suis victime de calomnies. Tous ceux qui lèvent le ton soit disant que je leur ai exproprié des terres sont dans le déni. Les décharges sont là. Le chef de village bien avant qu’il ne devienne le chef m’a tout d’abord vendu 3 ha. Plus tard, il m’a revendu 1 ha. Et c’était en 2012. C’est lui qui m’a aidé à acheter la plupart de mes terres. Quand il est devenu chef, il m’a fait savoir qu’il faille qu’on reprenne les papiers d’acquisition. Je lui ai rétorqué que le papier de Blanc n’a pas de date de péremption », a-t-il révélé.

de gauche à droite Moise Sandwidi président de la société IMMOREX et Abdoul Rahouf Pafadnam

Réagissant sur l’amalgame entourant la cité de Guiguemtenga dans la commune rurale de Koubri, Moise Sandwidi explique que  quand il achetait ses terres, l’établissement desdits papiers s’effectuait à la mairie de Bogodogo, car l’arrondissement 11 n’existait pas. Et d’ajouter qu’à l’époque, les lotissements étaient suspendus (…). Le PDG de IMMOREX de poursuivre qu’il avait été sommé de se rendre à Koubri pour faire ses papiers.

« Il y a des gens qui peuvent témoigner ici. Quand  nous sommes arrivés à la mairie de Koubri avec le chef de village et d’autres accompagnants, le maire m’a institué de mettre le village de Guiguemtenga sur les fiches  car les terres relèvent dudit village », a-t-il fait savoir pour situer les responsabilités.

En vue de se laver des soupçons qui l’incriminent, le président de IMMOREX s’est dédouané avec des preuves composées entre autres de Notification d’un mémoire en défense signé par un greffier en chef, des Procès-verbaux de réunion de familles, des décharges,  des copies conformes de CNIB.

Document attestant de la véracité des propos de Moise Sandwidi

Allant dans le sens du PDG de IMMOREX, Jean Pierre Rouamba, fils de Ouidtenga, a attesté avoir lui-même vendu ses terres. Cependant il a déploré le coup de force de ses frères de Ouidtenga envers Moise Sandwidi.

« Si on me demande tout de suite de citer les noms de tous ceux qui ont vendu leur terre, je peux le faire. Quand on dit que des enfants ont vendu des terres. Ce n’est pas vrai. Une personne de 30 ans et plus  qui ne travaille pas, et tout à coup débarque avec une nouvelle moto. Après questionnement, la personne répond qu’elle l’a achetée. Pourtant elle n’a pas les ressources nécessaires pour se la procurer. Alors qu’on sait que l’argent de la moto provient des terres vendues. Mais personne ne réagit depuis 2011, et c’est maintenant, on veut se jouer les victimes », s’est offusqué Jean Pierre Rouamba.

La paix et la tolérance pour Naaba Koagba

Naaba Koagba, chef de village de Ouidtenga pour sa part a émis l’espoir que les belligérants s’écoutent afin de trouver un terrain d’entente. Tout en suppliant les deux parties à trouver une solution rapide à ce conflit naissant, Naaba Koagba a souhaité que l’entente et la tolérance soient les maîtres mots de Ouidtenga, afin dit-il que règne la paix.

A noter que c’est l’association Sidinwa pour le développement du Village de Ouidtenga (ASDVO), lors d’une conférence de presse le samedi 19 février 2022, qui avait lancé l’alerte sur le litige foncier opposant une partie de la population du village au groupe IMMOREX.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24

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