Burkina Faso : Les responsables d’établissements privés exposent leurs problèmes
Le Bureau exécutif national de l’Union Nationale des Établissements d’Enseignement Privés Laïcs (UNEEP-L) a organisé un point de presse ce lundi 7 mars 2022. Il était question de dénoncer l’abus d’autorité avec intention de nuire dont sont victimes les Institutions Privées d’Enseignements Supérieurs (IPES) du Burkina Faso de la part du secrétariat général et leur ministère de tutelle.
Suite aux évènements des 23 et 24 janvier 2022 ayant entrainé la dissolution du gouvernement, les secrétaires généraux des différents ministères ont été chargés de l’expédition des affaires courantes. Il a été constaté que le secrétariat général du ministère en charge de l’enseignement supérieur, a entrepris, selon les conférenciers du jour, de sanctionner les IPES en mettant fin au dialogue social qui avait été engagé par l’UNEEP-L. Des dires de Désiré Nacoulma, président de l’UNEEP-L, les sanctions qui avaient commencé depuis se poursuivent.
« Le blocage des visas de publicité pour empêcher les IPES de communiquer sur leurs offres de formations, le blocage des dossiers d’ouverture de nouvelles filières pour freiner le développement des IPES, l’exigence que les IPES ferment les filières concernées sans aucune solution claire envisagée pour les étudiants déjà engagés dans cette formation depuis 2021 », a cité le président de l’UNEEP-L.
« Nous demandons aux autorités de revenir à la table de négociation »
Par ailleurs, il signale que ces filières ont obtenu l’autorisation du ministre chargé de l’enseignement supérieur par des arrêtés dument signés. En ce sens, il précise qu’« aucune filière n’a été ouverte sans l’autorisation du ministère de tutelle et les arrêtés d’autorisation n’ont pas été annulés ; les IPES ont contracté des crédits, fait des investissements et recruté du personnel suite aux autorisations délivrées par le ministère ; transformer les IPES en université ne peut pas se faire en 3 semaines surtout quand un autre texte oblige les enseignants du public à démissionner pour occuper des postes dans le privé ; l’Etat affecte des étudiants dans ces filières que le ministère demande de fermer ; l’Etat doit au IPES et aux établissements privés du post-primaire et du secondaire des arriérés de frais de scolarité et pendant ce temps le SG nous inflige des sanctions financières pouvant aller jusqu’à 4.800.000 FCFA pour un seul établissement ».
Compte tenu de cette situation, Désiré Nacoulma a formulé un certain nombre de doléances qu’il adresse aux nouvelles autorités. « Nous demandons premièrement la levée sans délai des sanctions qui ont été infligées aux Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES), nous demandons aux autorités de revenir à la table de négociation pour que nous puissions ensemble trouver une solution à la crise parce qu’il y a des conditions préalables qu’il faut remplir, et nous voulons discuter de ces conditions avec les autorités », a-t-il plaidé.
Il convient de rappeler que l’UNEEP-L a pour but de contribuer à la promotion et au renforcement des établissements privés d’enseignement laïc par la défense des intérêts professionnels, économiques, sociaux et moraux de ses membres.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina24
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