Tribune : « Seul le retour de la sécurité et de l’intégrité territoriale validera le mandat de la Transition ! »

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Ceci est une déclaration du Cadre de réflexion et d’action pour le développement durable (CREDD) sur la situation nationale.

La situation sécuritaire dans notre pays a connu une dégradation continue ces derniers jours, marquée par des attaques répétées de groupes armés contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité, occasionnant des pertes en vies humaines et la débandade dans certaines localités.

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Cette situation est très préoccupante d’autant plus qu’elle contribue à installer visiblement une psychose généralisée et une perte progressive de la confiance des Burkinabè en eux-mêmes et en la capacité de notre armée à faire face à une menace sur notre droit et notre capacité d’exister en tant que nation.

Cette menace qui avance comme un étau qui se resserre autour de nos  villes et villages (Bobo, Fada, Ouahigouya, Titao, Dori, Djibo, Pama, Kompienga, Soin …) est perpétrée par des groupes armés, employant souvent des gamins à peine chaussés, circulant en tricycles ou à motos. Pire, ces mêmes individus, et ce malgré les alertes répétées des populations dans certains cas, arrivent à développer progressivement une stratégie cynique d’asphyxie des populations en les privant d’eau, de nourriture et tous autres besoins de première nécessité y compris la liberté d’aller et de revenir.

Le CREDD constate avec amertume que l’arrivée du MPSR depuis le 24 janvier n’a pas impacté de façon positive la situation sécuritaire, malgré le soutien quasi-général des Burkinabè au coup d’Etat. Les mêmes reproches qui étaient portés contre le régime KABORE demeurent intacts et valables contre le régime DAMIBA. Il s’agit entre autres :

  • de l’absence de visibilité et de lisibilité de la réponse concrète apportée aux attaques meurtrières et sauvages à répétition ;
  • de l’impression d’une navigation à vue des autorités face à la crise sécuritaire ;

Or, si les Burkinabè ont accepté de mettre en veilleuse leur attachement à une nation démocratique en « applaudissant » l’arrivée d’un régime d’exception, c’est tout simplement parce qu’ils ont en la capacité du MPSR à rétablir l’intégrité du territoire et à Restaurer la quiétude des populations.

Le CREDD à travers ces lignes voudrait attirer l’attention des autorités de la Transition sur le sentiment largement partagé par les populations, au regard de la progression des groupes armés, que malgré la chute du régime KABORE, les  réponses appropriées aux attaques terroristes se font toujours attendre.

Au regard de ce qui précède, le CREDD demande aux autorités de la transition :

  • de prendre la mesure de la gravité de la situation et d’engager immédiatement les actions qui s’imposent pour arrêter cette humiliation apportée au pays des hommes intègres ;
  • de mettre en priorité des priorités la sécurisation sans délais de notre patrie, étape sans laquelle aucun autre projet ou rêve n’est permis à qui que ce soit.

Le CREDD note avec amertume un manque d’organisation des habitants des villes et villages  en proie aux attaques terroristes. Or, la question sécuritaire ne peut être laissée seulement aux mains des FDS et des VDP ; la gravité de la situation exige une organisation systématique des populations pour faire front aux forces du mal.  La lutte requiert une participation active des hommes et des femmes dans nos quartiers, secteurs, villes et villages.

Les résultats des échanges du Forum citoyen sur les défis sécuritaires organisé le 5 mars dernier dont le rapport sera publié bientôt, ont mis en exergue la nécessité d’une véritable approche collective et communautaire pour gagner ce combat de la dignité et de l’honneur pour notre patrie.

Ainsi le CREDD invite :

  • les populations, sans distinction d’âge et de sexe, à s’organiser dans les quartiers, les secteurs, les villes et les villages pour relayer les renseignements et les informations aux FDS, et assurer une résistance communautaire;
  • les OSC et les partis politiques à se mettre au-devant de l’organisation des populations, chacun selon son zone d’influence, afin d’insuffler un réel leadership pour l’avènement de la victoire de notre peuple dans ce qu’il convient d’appeler le combat pour l’existence.

Enfin, le CREDD voudrait réaffirmer sa détermination, et nous sommes convaincus que c’est le cas pour la majeure partie des Burkinabès, à accompagner les autorités à mener à bien la politique de Restauration, à condition que la question sécuritaire soit l’étape première, une condition donc non négociable.

Le CREDD. Agissons. Ensemble !

Pour le CREDD, le Président

Pato DONDASSE

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