Procès Sankara : Le 6 avril 2022 pour le verdict !

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Le procès Thomas Sankara a suivi son cours ce vendredi 25 mars 2022 au tribunal militaire délocalisé à la salle des banquets de Ouaga 2000. Les débats ont été clos, dans l’après-midi de ce 25 mars. Le dossier va être mis en délibéré pour le mercredi 6 avril 2022 à 10h. Les dernières plaidoiries du jour dans les lignes qui suivent. 

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Les plaidoiries pour les avocats de la défense se poursuivent. A la suite de ses confrères, Maître Kéré Paul va prendre la parole pour défendre son client Gilbert Diendéré. Dès l’entame, il a précisé qu’il prenait la parole pour faire une démonstration pour qu’au soir de la vérité Gilbert Diendéré soit acquitté.

« J’ai compris qu’au Burkina Faso si tu veux faire un coup d’État, il faut le faire jusqu’au bout, aller au Conseil constitutionnel prêter serment et devenir président du Faso« , a-t-il lâché pour commencer.

Concernant la date tragique du 15 octobre 1987, en se référant à certains témoignages qui prétendaient que le Gilbert Diendéré était présent et habillé en demi-saison, Maître Kéré va situer le contexte en affirmant que le jeudi était un jour de sport et naturellement, il était habillé en tenue de sport car « s’il était en tenue militaire, il aurait été tué comme un opposant parce que dans ces cas on tire sur tout ce qui bouge« , renseigne l’avocat chargé de la défense du général Gilbert Diendéré.

Après les exposés de ses prédécesseurs, qui ont défendu son client, il conclut donc qu’il n’y a pas d’éléments sur l’attentat à la sûreté d’Etat, il fallait donc inventer, dit-il, quelque chose pour le condamner ; d’où « la subornation de témoin « .

Il va donc se pencher sur l’exposé du juge qui a étayé les notions sur la subornation de témoin : « La subornation de témoin, c’est quand on file 100.000 FCFA à quelqu’un et arrivé devant le tribunal on invente autre chose et dire autre somme différente des 100.000 ».

Avant de terminer son allocution, il a rappelé le rôle important de ce procès. « Vous allez vous inscrire dans les annales de l’histoire parce que le procès Thomas Sankara n’est pas n’importe quel procès. Faites votre travail, ne suivez pas la masse« , a souhaité Maître Kéré Paul, s’adressant au président du tribunal.

A sa suite, c’est au tour de Maître Somé Mathieu de défendre le général Gilbert Diendéré. « Je prends la parole pour l’honneur qu’il m’a fait de le défendre. Je ne parlerai pas des faits mais du contexte en 1987. Je ne vais pas replaider la même chose mais ajouter un complément parce que je trouve que mes confrères ont déjà bien fait. Trop de viande gâte la sauce souvent« , a-t-il dit.

Par ailleurs, il a rappelé que l’irruption de la violence au pouvoir n’a pas commencé maintenant. Les régimes avant prenaient le pouvoir par l’usage de la force. En somme, il renchérit que le 15 octobre 1987 est l’aboutissement de la violence.

Après ces événements du 15 octobre, il déclare que beaucoup de choses invraisemblables ont été dites par le public dans les journaux et récemment sur les réseaux sociaux. En guise d’exemple, il s’est tourné vers « Boukary le lion » qui, au premier jour du procès, a laissé entendre qu’il détenait des informations qui suffisaient à confondre les accusés.

Après interrogation, il fait savoir qu’il détenait ces informations d’Henri Zongo qui n’est pas là. L’avocat Somé va lâcher que Boukary le lion n’était pas un témoin oculaire et qu’il ne pouvait même pas être présent au conseil le 15 octobre 1987.

Pour lui, si Blaise n’est pas là, Kafando n’est pas là, seul Diendéré reste, et que donc il fallait tout mettre sur lui. En ce sens, il déduit que l’infraction n’est pas constituée : « Il n’y a pas d’infraction constituée, donc acquittez le général« , insiste-il. Son passage a ainsi mis fin à la phase des plaidoiries des avocats de Gilbert Diendéré. Une pause a été ordonnée par le président du tribunal pour permettre le passage de l’agence judiciaire d’État.

Les débats ont été clos, dans l’après-midi de ce 25 mars. Le dossier va être mis en délibéré pour le mercredi 6 avril 2022 à 10h.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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