Ici Au Faso : Des condiments frais en kits, avec Sadia Compaoré !
De plus en plus, avec le leadership au féminin, les femmes se battent pour une autonomisation financière. Que ce soit dans le secteur formel ou informel les femmes essaient de se démarquer et s’imposer. Nous assistons alors à des innovations particulières qui méritent d’être mises en lumière. Burkina 24 est allé à la rencontre de Sadia Compaoré, promotrice de Sadia Condiments, une boutique moderne de condiments qui met à la disposition de sa clientèle des produits frais prédécoupés en kits pour un usage direct. Découvrons son concept à travers les lignes qui suivent…
Burkina 24 : Pouvez-vous vous présenter ?
Sadia Compaoré (SC) : Je me nomme Alimata Sadia Compaoré, la promotrice de la boutique Sadia Condiments. Je suis titulaire d’un diplôme en transit. Je suis également formée comme commerciale, et l’entrepreneuriat est une corde qui est venue s’ajouter.
Burkina 24 : C’est quoi Sadia condiments ?
SC : Sadia Condiments est une boutique de vente d’ingrédients nécessaires pour la cuisson de toutes sortes de repas. Elle œuvre ainsi dans la facilitation de la cuisine.
On y retrouve des condiments comme la tomate, la courgette, le poivron, les carottes, les aubergines, les différentes feuilles comestibles, les épices, les conserves, les pates d’arachides, du poisson frais, de la viande… La boutique se situe au quartier Karpala, au 4è tournant à gauche après la pharmacie de Karpala.
Burkina 24 : Comment cette aventure a commencé dans le monde de l’entrepreneuriat ?
SC : Née de deux parents commerçants, je peux dire que c’est une chose innée en moi. Cela a commencé comme un passe-temps lorsque j’ai commencé ma formation en transit.
Je n’avais cours que les matins et j’ai commencé avec une femme qui habitait non loin de l’université et qui demandait à chaque fois que je fasse le marché pour elle et que je découpe les condiments en même temps.
En échange elle me donnait un petit bonus sur le prix des condiments. C’est ce qui m’a poussé à proposer cela, d’abord sur mon compte et ensuite dans les groupes de vente, ainsi de suite jusqu’à créer une page et par finir ouvrir la boutique. J’ai vu que beaucoup de femmes s’intéressaient au fait qu’on lave les condiments, les découpes et qu’on les mettent dans les kits pour elles.
Burkina 24 : Quelle est la particularité de vos produits ?
SC : La particularité de la boutique c’est la confection de kits de condiments prêts pour la cuisine. La boutique propose des kits pour différents mets à cuisiner comme le kit sauce tomate, le kit sauce arachide, le kit babenda, le kit sauce yassa, le kit sauce gombo, les pâtes, …. Le kit est composé essentiellement du nécessaire et prêt pour emploi.
Burkina 24 : Qui sont vos clients ? Et combien de kits arrivez-vous à vendre par jour ?
SC : Généralement ce sont les femmes de bureau, qui sont les plus ciblées. Mais comme les kits sont abordables, toutes les femmes commandent le plus souvent. Je trouve mes clients sur les réseaux sociaux comme Facebook et WhatsApp parce que c’est de là que je me suis faite connaitre.
Je suis accessible au +226 64365268, par [email protected] et à travers la page Facebook Sadia condiments. Les prix vont de 1000f à 2500f. Quand il y a le marché souvent j’arrive à faire sortir 25 kits et lorsqu’il n’y a pas le marché, environ 10 kits.
Burkina 24 : Gagnez-vous votre vie avec cette activité et travaillez-vous seule ou en équipe ?
SC : Je peux dire que ça va. C’est le début mais on s’en sort quand même. J’ai un livreur avec qui je travaille. Je me ravitaille souvent au marché de Nagbaré vers Koubri. J’ai aussi des grossistes avec lesquels je prends les produits au niveau du marché de la Cité An II.
Burkina 24 : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la vente des condiments ?
SC : La grande difficulté est due à l’appréhension des gens de s’approcher de la boutique à cause des éventuels prix. Beaucoup croient que ce sera trop cher et ne s’en approchent même pas, n’en parlons pas de demander et de commander.
Aussi d’autres préfèrent aller directement au marché au lieu de venir s’approvisionner dans une boutique. J’ai aussi des soucis avec ceux qui commandent et qui ne récupèrent pas. Dans ces cas c’est assez compliqué car je ne fais pas de kits pour déposer.
J’aime livrer des condiments frais. Du moment où quelqu’un commande et ne récupère pas ce sont des problèmes car la conservation au réfrigérateur détériore la qualité du produit. Actuellement j’exige au moins la moitié du prix de la commande avant de valider.
Burkina 24 : Quels conseils pouvez-vous donner à ceux qui veulent se lancer dans la vente de condiments ?
SC : Le conseil que je peux donner c’est de foncer. C’est vrai que ce n’est pas simple au début. Moi aussi j’ai tenté d’être découragée au début par les gens mais je n’ai pas laissé tomber. Qui ne risque rien n’a rien.
Qu’ils commencent et qu’ils foncent. Mais ça ne veut pas dire que si vous commencez et que ça ne donne rien de continuer dans cela. Quand ça ne donne pas c’est mieux de laisser tomber, aller réfléchir sur le blocus, trouver des solutions et revenir en force.
Burkina 24 : Quels sont vos plans pour l’avenir ?
Je vise le sommet. Je veux avoir un immeuble au moins dans lequel nous ne confectionnerons que des kits de condiments. Également j’aimerais avoir des terrains sur lesquels je produirais mes propres condiments qui seront totalement bio que je pourrais revendre et utiliser dans mes kits.
Propos recueillis par Flora KARAMBIRI
Burkina 24
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